Risque majeur d’un nouveau variant Covid-19 chinois

Par Aurelien Girard
18 décembre 2022 15:58 Mis à jour: 18 décembre 2022 19:47

Le régime chinois, qui a maintenu pendant trois ans tout un pays – et son milliard et demi d’habitants – sous une cloche de contraintes, a dû céder début décembre face aux manifestations populaires qui commençaient à appeler à sa chute. Acculé, il a comme à son habitude fait trop et sans rien respecter de la réalité du vivant : les médias d’État et experts chinois en santé minimisent maintenant la dangerosité du variant Omicron, l’expert des maladies respiratoires Zhong Nanshan proposant maintenant de renommer le Covid en « rhume du coronavirus ».

Or, si le variant Omicron est bénin dans 99% des cas, avec ce petit 1% restant, plus de 7 millions de cas graves ou mortels sont à attendre en Chine… tous à peu près en même temps. Déjà des nouvelles inquiétantes arrivent de Pékin, où des files de véhicules funéraires attendent devant les crématoriums. Les employés de deux maisons funéraires de Pékin contactés par l’AFP ont indiqué que leurs établissements travaillent désormais 24 heures sur 24. Un autre crématorium a indiqué avoir une liste d’attente d’une semaine. Pourtant, les chiffres officiels ne mentionnent aucun décès lié au Covid depuis le 4 décembre.

Une véritable catastrophe humaine pourrait frapper le peuple chinois, puis le monde. Déjà en France, où les mesures de protection ont été plus raisonnées et évolutives avec la situation épidémique, les organismes ont été fragilisés par absence de contact régulier avec les agents infectieux de saison. Notre immunité naturelle a été mise en RTT par la persistance des mesures de protection, en même temps que nos défenses ont été fragilisées par l’impact psychologique massif de la période Covid : trois fois plus d’anxiété et de pensées suicidaires qu’avant, une explosion du nombre de dépressions… Or ces pathologies n’attaquent pas que l’esprit, mais impactent directement sur la capacité de résister aux maladies.

En Chine, ce même phénomène frappe, avec une puissance décuplée : la population qui n’avait déjà que peu de libertés a plus encore été contrainte dans chacun de ses mouvements, masquée, confinée. Les organismes épuisés des Chinois sont devenus un gigantesque terrain de jeu pour Omicron, qui s’y diffuse à grande vitesse.

S’il ne s’agissait « que » de quelques millions de morts supplémentaires par Omicron, le nouveau drame causé par le régime communiste resterait à la hauteur de ce dont il est déjà responsable : après avoir laissé fuir un virus de laboratoire, avoir dissimulé l’information assez longtemps pour que ce virus parte dans le monde entier et y provoque des millions de morts, la Chine subirait à son tour un nombre trop grand de victimes pour pouvoir les dissimuler. Le crime resterait de l’ampleur habituelle de ceux habituellement commis par le communisme : quelques dizaines de millions de morts et la propagande pour les faire oublier ensuite.

Mais en passant d’un extrême à l’autre – avoir tenté le contrôle absolu de Covid-19 puis le laisser brusquement circuler – le régime chinois vient de créer le plus grand bouillon de culture viral de l’histoire de l’humanité. Il rapproche brutalement un milliard et demi d’organismes humains fragilisés et un virus peu dangereux mais hautement contagieux. Il le fait, pire encore, au moment où les célébrations du Nouvel An chinois vont créer le plus grand brassage humain de l’année dans tous les transports de Chine. C’est un milliard et demi d’opportunités pour Omicron de se multiplier et de muter sans que les systèmes immunitaires soient prêts à lutter contre lui. C’est un milliard et demi d’opportunités pour l’émergence d’un nouveau variant, également ultra-contagieux mais beaucoup plus dangereux.

Et ensuite ? Évidemment, d’abord la dissimulation d’informations par le régime communiste, qui donnera à ce nouveau virus tout le temps pour diffuser et devenir incontrôlable ; évidemment les pressions diplomatiques pour que les communications aériennes entre la Chine et le reste du monde soient maintenues afin de ne pas « stigmatiser » le peuple chinois. Et évidemment comme à chaque fois, lorsque les ravages auront commencé partout dans le monde, des discours la main sur le cœur pour dire que les leçons de la crise ont été apprises. Il est pourtant des crises si brutales, si vitales, qu’elles ne laissent pas même le temps de l’hypocrisie. Si les leçons de 2020 sont prises, il n’y a aujourd’hui qu’une solution de raison : fermer strictement les espaces aériens et ne laisser aucune communication possible avec le territoire chinois. Il est peut-être encore temps, cette fois.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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