Rouen: «J’ai été violée dans mon intimité», elle découvre des caméras cachées dans un Airbnb

Par Emmanuelle Bourdy
17 décembre 2022 10:07 Mis à jour: 17 décembre 2022 10:07

Souhaitant passer le week-end avec son petit copain et deux autres amis, Larissa Angaman, une jeune femme de 24 ans, avait loué un Airbnb dans la ville de Rouen. Mais elle a découvert que des caméras avaient été dissimulées dans ce logement. Elle a décidé de porter plainte. Airbnb lui a assuré que ce genre de problème était très rare et lui a remboursé sa réservation.

Ayant loué un Airbnb avec des amis, Larissa a découvert que des caméras avaient été installées dans un réveil et une multiprise de l’appartement. L’affaire remonte au samedi 10 décembre dernier, rapporte Actu.fr.

Elle a repéré le reflet de l’objectif caché dans le réveil

« C’était rue Saint-Gervais. Je suis allée me coucher assez tôt, vers 22-23 heures car j’avais un peu trop bu », raconte à nos confrères Larissa Angaman. C’est en allant aux toilettes, aux environs de 4 heures du matin, qu’elle a remarqué un petit réveil, posé sur une étagère. « Par le biais d’un reflet, j’ai constaté qu’un petit objectif était dissimulé derrière l’écran de ce réveil. J’ai donc réveillé mon copain qui a démonté le réveil. Et il y avait bien une caméra dedans avec une carte SD intégrée ! » raconte encore estomaquée la jeune femme.

« J’ai été violée dans mon intimité », s’indigne-t-elle. « Je ne sais pas si ces caméras sont connectées en wifi et s’il peut les regarder en temps réel ? Qu’a fait ce pervers s’il a regardé ces vidéos ? Je me sens sale », poursuit-elle. Après cette première découverte, Larissa et son petit ami ont inspecté méticuleusement les lieux et ont découvert qu’une multiprise USB était également équipée d’un dispositif similaire à celui du réveil.

La jeune femme a déposé plainte

Les trois amis ont quitté les lieux le dimanche dès 11 heures du matin, non sans emporter les pièces à conviction. « Mon père les a démontées et a regardé ce qu’il y avait sur les cartes SD. Et il y avait des images de moi dans la douche, de mes amis allant aux toilettes ! C’est horrible ! » martèle la jeune femme. Sur les images, on peut également voir l’individu en train d’installer les caméras en question. « J’y pense tout le temps depuis, j’en rêve même ! C’est stressant ! » se désole Larissa.

La jeune femme a porté plainte au commissariat de Dieppe (Seine-Maritime), dès le dimanche 11 décembre, pour « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne ». Plainte qui a ensuite été transmise au commissariat de police de Rouen.

Suspension immédiate du compte de l’hôte

Du côté d’Airbnb, la réaction a été immédiate, ainsi que le relate Actu.fr. La plateforme assure en effet avoir « immédiatement suspendu le compte de l’hôte ». Elle précise qu’elle interdit « la présence de dispositifs de surveillance cachés ou présents dans les espaces privés, comme les salles de bain, les chambres à coucher ou autres espaces de repos ». « Nous appliquons des politiques strictes concernant l’utilisation de tout type de dispositif de surveillance au sein des logements loués sur notre plateforme et prenons des mesures fermes contre quiconque enfreindrait ses règles », ajoute-t-elle, mentionnant que la sécurité est sa priorité.

« Avec plus d’un milliard d’arrivées voyageurs sur Airbnb à ce jour, les problèmes de ce type sont incroyablement rares », constate-t-elle par ailleurs, précisant que moins de 0,1 % des réservations « donnent lieu à un signalement de sécurité de la part des hôtes ou des voyageurs ». Airbnb déclare se tenir à la disposition de la police dans son enquête et a proposé à Larisa Angaman un remboursement total de sa réservation.

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