Rudy Giuliani promet des «preuves» de l’ingérence de l’administration Obama en Ukraine

Par Zachary Stieber
7 décembre 2019 17:47 Mis à jour: 7 décembre 2019 17:47

L’avocat du président Donald Trump, Rudy Giuliani, a promis « la preuve » que l’ancien vice-président Joe Biden et d’autres responsables du gouvernement Obama « ont contribué à l’augmentation du niveau de corruption en Ukraine en 2014 et 2016 ».

Rudy Giuliani a fait cette déclaration alors qu’il voyageait en Ukraine, rencontrant des législateurs qui ont déclaré que le fils de Joe Biden, Hunter Biden, avait obtenu de l’argent volé aux contribuables ukrainiens.

M. Giuliani a déclaré que l’enquête de destitution de la Chambre par les démocrates « est une FARCE » en partie parce que la conversation de Donald Trump avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur la découverte de la corruption dans le pays « était basée sur des preuves convaincantes de conduite criminelle par le vice-président Joe Biden, en 2016, qui n’a pas été résolue, et qui, tant qu’elle ne l’aura pas été, constituera un obstacle majeur à l’aide apportée par les États-Unis à l’Ukraine dans ses réformes anti-corruption ».

« Le peuple américain apprendra que M. Biden et d’autres responsables de l’administration Obama ont contribué à l’augmentation de la corruption en Ukraine entre 2014 et 2016. Tous ces éléments de preuve seront rendus publics très bientôt », a-t-il ajouté le 5 décembre.

M. Giuliani a fait plusieurs autres déclarations vendredi, dont une dans laquelle il affirmait que « la Chambre des comptes de l’Ukraine avait découvert un détournement présumé de 5,3 milliards de dollars de fonds américains pendant l’administration Obama, alors que M. Biden était ‘l’homme au centre de tout' ». L’ambassade sous la direction d’Obama a exhorté la police ukrainienne à ne pas enquêter ! »

« Une grande partie des 5,3 milliards de dollars des aides américaines pour Ukraine signalées comme étant utilisées à mauvais escient a été donnée aux ONG favorites de l’ambassade. À l’époque, Mme Yovanovitch, témoin de la chasse aux sorcières, était l’ambassadrice qui a ordonné à la police de ne pas enquêter« , a déclaré M. Giuliani dans un autre message, faisant référence à l’ancienne ambassadrice des États-Unis en Ukraine Marie Yovanovitch. Il a ensuite accusé le président Barack Obama d’avoir oublié l’article 2, section 3 de la Constitution américaine.

Les commentaires sont arrivés au moment où M. Giuliani a rencontré Andriy Telizhenko, un consultant politique ukrainien qui avait l’habitude de conseiller le vice-premier ministre, le législateur ukrainien Andriy Derkach, et d’autres fonctionnaires ukrainiens actuels et anciens, dont l’ancien procureur général Viktor Shokin, qui a été évincé après que Joe Biden eut fait pression sur les autorités ukrainiennes en 2016.

Joe Biden s’est ensuite vanté lors d’un événement du Conseil des relations étrangères l’an dernier d’avoir forcé Viktor Shokin à partir.

« Je les ai regardés et j’ai dit : Je pars dans six heures. Si le procureur n’est pas viré, vous n’aurez pas l’argent. Eh bien, ce fils de [juron], il s’est fait virer », a déclaré Joe Biden.

Viktor Shokin était en train d’enquêter sur la société Burisma, l’employeur du fils de Joe Biden, Hunter Biden, lorsqu’il a démissionné. Son remplaçant a classé l’affaire, qui est maintenant en cours d’examen par l’actuel procureur ukrainien.

Andriy Telizhenko a récemment déclaré à la chaîne télévisée One America News : « Il y a une grosse histoire qui se passe ici aux États-Unis, qui n’est PAS racontée par les médias, sur ce qui s’est réellement passé en coulisse, à commencer par le bureau du procureur en Ukraine avec l’enquête sur l’affaire Burisma et Hunter Biden. »

Andriy Telizhenko a annoncé sur Twitter que Rudy Giuliani a quitté l’Ukraine le 6 décembre.

M. Giuliani a émis les allégations contre l’administration Obama quelques heures avant que la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (Démocrate – Californie), interrogée par CNN, ne déclare qu’elle n’avait « pas le temps de surveiller ce qu’il fait ».

« Mais je pense que c’est une indication supplémentaire de l’arrogance de tout cela, e fait que toutes les autorités ont dit que la rumeur selon laquelle les Ukrainiens ont joué un rôle déterminant dans notre élection n’était pas vraie », a-t-elle ajouté.

Elle a ensuite critiqué le président russe Vladimir Poutine, qui, selon elle, se félicite de ce qui se passe.

« M. Poutine en fait une blague. Il a dit: ‘Oh, ils blâment l’Ukraine, c’est parce qu’ils me l’ont enlevée.’ Mais tous les chemins mènent à M. Poutine. Il s’agit de M. Poutine, directement de M. Poutine, en Russie, à Moscou, sur le bureau de M. Poutine, de la perturbation de nos élections, mais pas seulement des nôtres. Ils veulent saper la démocratie partout dans le monde. En Afrique, en Europe, aux États-Unis, pour saper la démocratie. »

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