Salle vandalisée, le meeting organisé par le parti d’Éric Zemmour en Bretagne est annulé

Par Nathalie Dieul
24 février 2022 02:12 Mis à jour: 24 février 2022 02:12

La salle Le Phare, à Saint‑Coulomb près de Saint‑Malo (Ille‑et‑Vilaine) devait accueillir une réunion publique du parti d’Éric Zemmour ce mercredi 23 février. Suite à de nombreux actes de vandalisme dans la nuit de lundi à mardi, le maire a décidé d’annuler le meeting, de même que toute autre réunion politique pendant le reste de la campagne présidentielle, quel que soit le parti.

« J’estime que ces violences constituent un symptôme inquiétant de l’état de notre démocratie », a déclaré pour OuestFrance le maire de Saint‑Coulomb, Jean‑Michel Fredou.

L’élu assure que la mairie aurait fait le même choix de louer la salle à d’autres partis politiques s’ils en avaient fait la demande : « La location de cette salle ne constituait nullement une adhésion ou un soutien au parti organisateur. Elle ne faisait que permettre la libre expression des opinions dans le cadre des lois de la République. »

Portes vitrées fissurées et murs tagués

Mardi 22 février, l’édile a été prévenu en début de matinée par les gendarmes que la salle de spectacles du Phare avait été vandalisée pendant la nuit. Deux cocktails Molotov ont causé de gros impacts sur deux des immenses baies vitrées de l’édifice, les laissant fissurées, et des graffitis ont été inscrits à la peinture noire sur plusieurs murs, détaille Le Télégramme.

« Des tags anti‑fascistes et anti‑Zemmour un peu partout », a décrit la procureure de Saint‑Malo Christine Le Crom, selon France 3. On peut lire, entre autres : « Breizh Antifa » (une référence à un collectif antifasciste), « Saint‑Coulomb collabo » ou encore « Zemmour dégage », ce qui indique que ces dégradations ont été réalisées par des militants d’extrême gauche qui ne voulaient pas que cette réunion du parti Reconquête ! ait lieu dans la petite commune.

Le meeting devait accueillir 450 personnes pour écouter Stanislas Rigault, le jeune président de Génération Z, Bruno North, président du Centre national des indépendants et paysans ainsi que Philippe Milliau, coordinateur régional de Reconquête !

Cocktails Molotov, bouteilles d’acide et apologie du terrorisme

Ce n’est pas la première fois que des militants d’extrême gauche et antifas perturbent la tenue des meetings du candidat de droite. Lors de sa première réunion de campagne électorale le 5 décembre 2021 en Seine‑Saint‑Denis, Éric Zemmour avait fait face à des opposants qui faisaient l’apologie du terrorisme. Il avait été agressé et blessé par l’une d’elles.

Sur les 39 personnes interpellées avant la tenue du discours, onze d’entre elles avaient sur elles des « cocktails Molotov et des bouteilles d’acide », a indiqué une source policière à Valeurs actuelles.

Soutien du député

En Bretagne, le maire de Saint‑Colomb a reçu le soutien du député Jean‑Luc Bourgeaux, qui l’a appelé le soir même de la découverte des dégradations. « Je partage la volonté de chacun de manifester contre certaines idées. Mais toucher aux infrastructures, dégrader, casser, c’est inacceptable », remarque avec fermeté Jean‑Luc Bourgeaux.

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