Sarthe: à 20 ans, ils reprennent la boulangerie de leur ancien patron
Photo d'illustration Pixabay
A Jupilles (Sarthe), deux jeunes boulangers ont décidé de sauver la boulangerie du village en reprenant l’entreprise.
Alary Papin et Thomas Richard se sont lancés. Tous deux étaient apprentis à la boulangerie de Jupilles depuis deux ans.
Ces deux jeunes de 20 ans ont pris la courageuse décision de reprendre la boulangerie à leur compte. En effet, celle-ci était fermée depuis un mois et demi, leur patron ayant décidé d’ouvrir une nouvelle boulangerie à Tours.
Ce joli village de 562 habitants du sud de la Sarthe se retrouvait sans ce commerce essentiel, vecteur de lien social.
« Ca commençait aussi à se ressentir au niveau de la fréquentation du marché le dimanche matin », souligne le maire du village,Vincent Gruau sur Actu.fr.
Les deux jeunes ont réouvert l’établissement jeudi 14 octobre à 7h, se complétant mutuellement dans la fabrication des produits de boulangerie.
Alary Papin s’est spécialisé dans la réalisation des pains, avec en particulier sa marque de fabrique, la baguette tradition « l’authentique », rapporte France Bleu.
Thomas Richard, lui, réalise toutes les pâtisseries salées et sucrées qui régalent les Jupillais.
Si l’enseigne a changé, « La Croustillante » étant devenue « Au coin des boulangers », les recettes ne changeront guère, si ce n’est une gamme élargie de pains et des brioches.
Des aides inexistantes
En dépit de leur courage, les deux jeunes boulangers n’ont guère été aidés financièrement, puisque les différentes banques contactées n’ont pas donné suite.
Ils n’ont donc pas pu racheter les locaux et ont un statut de location/gérance. Leur ancien patron ne les abandonne pas puisqu’il les aidera aussi pour la comptabilité et la gestion, selon France Bleu.
Vincent Gruau regrette cet état de fait, mais se réjouit aussi de la réouverture: « la difficulté pour des jeunes courageux de trouver des financements bancaires. On va les accompagner et essayer de mobiliser des subventions. Je suis confiant, ils sont déjà connus des habitants, la qualité de leur travail également », confie-t-il sur Actu.fr.
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