Seine-et-Marne : il perd sa femme, sa mère et sa fille en quelques mois, les gendarmes lui viennent en aide

Par Paul Tourège
6 juin 2020 00:44 Mis à jour: 6 juin 2020 00:44

Quelques mois après le décès de son épouse, emportée par une infection fulgurante, un jeune homme de 30 ans vient de perdre sa mère et sa petite fille dans un terrible accident de la route.

Bouleversés par la série de drames vécus par Benoît, un habitant de Rémauville, village de moins de 500 habitants situé à une trentaine de kilomètres au sud de Fontainebleau, les gendarmes de Seine-et-Marne ont décidé de lancer une cagnotte en ligne pour lui venir en aide.

Âgé de 30 ans, ce Rémauvillois a perdu son épouse, sa petite fille et sa mère en l’espace de quelques mois.

Benoît avait épousé Audrey le 29 septembre 2018, après dix ans de vie commune. « Leur petite Aurore, âgée de 5 ans à l’époque, est toute fière de porter leurs alliances », racontent les gendarmes de Seine-et-Marne.

La famille emménage à Rémauville et entame un nouveau chapitre de sa vie. Mais un an après le mariage, Audrey est emportée par une infection post-opératoire fulgurante.

« Benoît se retrouve subitement seul, et sans emploi, pour élever sa fille Aurore. Dans cette douleur, Pascale (la maman de Benoît, âgée de 63 ans), devient un soutien capital pour son fils et sa petite fille », poursuivent les militaires.

Un nouveau drame quelques mois après la perte de sa femme

Le samedi 30 mai 2020, la mère de Benoît et sa fille de 7 ans ont perdu la vie dans un terrible accident de voiture survenu à Poligny, non loin de Nemours. Pascale conduisait une Skoda Rapid dans laquelle se trouvait également sa petite-fille, lorsqu’une collision a eu lieu avec une Mercedes Classe C pilotée par un jeune homme de 22 ans.

Selon Le Parisien, la sexagénaire, qui arrivait du lieu-dit Les Rosiers, aurait marqué l’arrêt à un stop avant de s’insérer sur la Départementale 225. Le choc se serait produit peu après. Le conducteur de la Mercedes, dont les prélèvements sanguins n’ont révélé aucune trace d’alcool ou de stupéfiants, a été mis en examen pour homicide involontaire.

« Benoît est désormais plus seul que jamais, dans une maison trop chargée de souvenirs négatifs, où il tentait de faire le deuil de son épouse et, aujourd’hui, celui de sa petite fille et de sa mère », soulignent les gendarmes.

En plus du deuil qui le frappe cruellement, Benoît, autoentrepreneur au chômage, doit faire face à des difficultés financières.

« Cet homme, sur lequel le sort semble s’acharner, est ainsi seul face à la douleur à laquelle s’ajoutent des difficultés financières immédiates, comme le paiement des obsèques de sa mère et de sa fille », indique la gendarmerie de Seine-et-Marne.

Un élan de générosité qui fait chaud au cœur

Afin de lui venir en aide et de lui permettre de payer les obsèques de Pascale et d’Aurore, les militaires ont lancé une cagnotte en ligne sur le site Le pot commun.

Une initiative qui a profondément ému le jeune Rémauvillois. « Les gendarmes sont incroyables. Certains sont passés me voir depuis les faits. J’essaie de continuer à vivre et j’espère que cette histoire permettra aux gens de réfléchir au moment où ils prennent leur voiture. Les limitations de vitesse, les règles de conduite ne sont pas là pour les punir », confie Benoît dans les colonnes du Parisien.

Ce vendredi, en fin de journée, la cagnotte avait dépassé les 40 000 euros. Outre les obsèques, les fonds récoltés permettront au père de famille de prendre un nouveau départ.

« Dans quelques mois, je vais partir ailleurs, en dehors de cet endroit qui m’a tout pris », conclut Benoît.

 

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