Selon les estimations d’une nouvelle étude, l’efficacité du vaccin Covid-19 de Pfizer devient négative dans le temps chez les enfants

Par Zachary Stieber
19 septembre 2022 15:21 Mis à jour: 19 septembre 2022 15:21

Selon les estimations d’une nouvelle étude, l’efficacité du vaccin Covid‑19 de Pfizer contre l’infection est devenue négative au fil du temps chez les enfants âgés de 5 à 11 ans.

Les chercheurs ont constaté que pour les enfants de ce groupe d’âge, l’efficacité atteignait un pic de 60 à 70% plusieurs semaines après la première dose. Ensuite, elle chutait, s’approchant de zéro à la 18e semaine pour les enfants non infectés auparavant et à la 20e semaine pour les enfants infectés auparavant. Après cela, l’efficacité devenait négative, ce qui signifie que les enfants vaccinés étaient plus susceptibles de contracter le Covid‑19 que les enfants non vaccinés.

Cependant, les chercheurs ont averti qu’il fallait faire attention à une surinterprétation des résultats en raison de potentiels facteurs de confusion.

« Notre étude a montré un déclin dans le temps de l’efficacité du vaccin contre une infection Omicron chez les enfants. Cependant, peu d’enfants étaient vaccinés depuis plus de cinq mois, de sorte qu’il y avait une grande incertitude dans l’estimation de l’efficacité du vaccin après cinq mois », a déclaré Dan‑Yu Lin, professeur de biostatistique à l’université de Caroline du Nord, par courriel à Epoch Times. « C’est pour cela qu’il faut se concentrer sur la tendance à la baisse de l’efficacité plutôt que sur l’estimation finale. »

L’étude a été publiée par le New England Journal of Medicine. Selon les chercheurs, il y avait des variables confondantes dans les estimations de l’efficacité du fait que les enfants plus à risque, avec des problèmes de santé graves sous‑jacents, étaient infectés et vaccinés plus rapidement. Cela a pu conduire à une sous‑estimation de l’efficacité du vaccin.

Le groupe a analysé les données du North Carolina Covid‑19 Surveillance System et du Covid‑19 Vaccine Management System, avec plus de 887.193 enfants âgés de 5 à 11 ans répertoriés. Il y avait des données sur la vaccination du 1er novembre 2021 au 3 juin 2022, et des données sur les résultats cliniques du 11 mars 2020 au 3 juin 2022, tels qu’un test Covid‑19 positif, par exemple. Le groupe a utilisé un modèle de Cox pour estimer l’efficacité du vaccin.

Cette recherche a été financée en partie par une subvention des National Institutes of Health (NIH).

Pfizer n’a pas répondu à une demande de commentaires.

Autres résultats

En plus d’étudier l’efficacité du vaccin, les chercheurs ont voulu voir quel type de protection une infection antérieure, ou immunité naturelle, offrait contre le variant Omicron.

Omicron est devenu dominant à la fin de 2021 et un de ses sous‑variants est la souche actuellement dominante.

Si l’immunité naturelle était meilleure que l’hybride immunité naturelle‑vaccination pendant la vague Delta, l’obtention d’un vaccin en plus de l’immunité naturelle offrait une meilleure protection pendant l’ère Omicron, selon l’étude.

Les enfants non vaccinés bénéficiant d’une immunité naturelle avaient une protection contre l’infection de 90,7% deux mois après l’infection et de 51% cinq mois après, selon les chercheurs. Chez les enfants vaccinés qui avaient également une immunité naturelle, la protection était de 94,3% à deux mois et de 60,9% à cinq mois.

L’immunité naturelle s’est avérée plus efficace contre l’hospitalisation. Après avoir atteint 99,5% au cours du premier mois, la protection était encore élevée, à 86,9%, après 10 mois, selon les estimations. L’efficacité du vaccin de Pfizer, connu sous le nom de BNT162b2, contre l’hospitalisation a atteint un pic de 88,2% quatre semaines après la première dose et n’était plus que de 76,1% à la semaine 20.

Selon les chercheurs, les incertitudes entourant les estimations de la protection contre l’hospitalisation dans les deux groupes étaient plus grandes en raison du petit nombre d’hospitalisations.

« On a constaté que le vaccin BNT162b2 et l’infection antérieure conféraient tous deux une immunité considérable contre l’infection à Omicron et une protection contre l’hospitalisation et le décès », ont déclaré les chercheurs. « Le déclin rapide de la protection contre l’infection à Omicron qui était conférée par la vaccination et l’infection antérieure permet de justifier la vaccination de rappel. »

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