Après la polémique créée à la suite d’une déclaration d’Emmanuel Macron qui expliquait dans les colonnes du Parisien vouloir « emmerder » les « non-vaccinés », un sondage réalisé pour CNews a montré que 53 % des personnes interrogées estiment que le chef de l’État avait eu tort de tenir de tels propos.
« Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie ». Ces quelques mots du chef de l’État, prononcés lors d’un entretien accordé au Parisien le 4 janvier dernier, ont provoqué un raz-de-marée parmi la population. Un sondage exclusif CSA réalisé pour CNews et publié ce mercredi 5 janvier, a montré que les Français sont partagés quant à savoir si Emmanuel Macron a eu tort ou raison de s’exprimer de la sorte à l’encontre des 5,6 millions de personnes concernées.
65 % des 18-24 ans opposés aux propos du président
Ce sondage, qui a été réalisé sur une population de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus, est basé sur la méthode des quotas. Il montre que sur les 53 % des sondés déclarant que le président de la République a eu tort de s’exprimer ainsi à l’encontre des non-vaccinés, 36 % estiment que le président a eu « totalement tort », et 17 % qu’il a eu « plutôt tort ».
En revanche, 47 % des personnes interrogées donnent raison à Emmanuel Macron. Dans le détail, 26 % considèrent qu’il a eu « totalement raison » et 21 % « plutôt raison ».
En outre, ce sondage a permis de réaliser que l’âge des personnes sondées a son importance puisque ce sont les 18-24 ans qui sont les plus opposés aux propos du chef de l’État. En effet, 65 % d’entre eux ont estimé qu’il avait eu tort, précise CNews. Alors que chez les 35-49 ans, ils ne sont plus que 53 % à contester les propos d’Emmanuel Macron, pour finalement arriver à 42 % d’opposants chez les plus de 65 ans.
75 % des LREM soutiennent les propos du président
Selon la classe politique des personnes interrogées, les résultats de ce sondage diffèrent nettement. Ceux qui soutiennent le plus Emmanuel Macron sont les sympathisants de la République en Marche, avec 75 %.
À noter que les propos du président avaient poussé les députés à suspendre l’examen du projet de loi concernant le pass vaccinal. Le Premier ministre Jean Castex, parfaitement en accord avec ces propos, a sommé l’Assemblée nationale de « débattre dans des délais rapides », précise encore CNews. On peut également remarquer que cette controverse ne met pas en opposition les non-vaccinés contre les vaccinés puisque seulement 8 % des Français éligibles au vaccin ne sont pas vaccinés.
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