Le sénateur Graham commente son mandat d’arrêt émis par la Russie: «On se verra à La Haye»

Par Savannah Pointer
31 mai 2023 16:43 Mis à jour: 31 mai 2023 19:35

Lindsey Graham, sénateur américain de premier plan (Parti républicain, Caroline du Sud) et allié de Donald Trump, a réagi au mandat d’arrêt émis à son encontre par les autorités russes en déclarant qu’il portait leur ire comme un « badge d’honneur ».

« Voici une offre à mes ‘amis’ russes qui veulent m’arrêter et me juger pour avoir dénoncé [les gens du] régime de Poutine en tant que criminels de guerre : ‘Je me soumettrai à la juridiction de la Cour pénale internationale si vous le faites’ », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse publié le 30 mai.

(En mars, la Cour pénale internationale, dont le siège se situe à La Haye, a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour le crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens vers la Russie. Début mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à La Haye à ce que le chef d’État russe soit « poursuivi » devant un tribunal spécial pour le crime d’agression.)

« Venez et présentez vos meilleurs arguments. On se verra à La Haye », a poursuivi Lindsey Graham, avant de préciser qu’il était fier de ce mandat d’arrêt.

« Savoir que mon engagement en faveur de l’Ukraine a attiré l’ire du régime de Poutine me procure une immense joie », a souligné le sénateur.

« Je continuerai à soutenir et à défendre la liberté de l’Ukraine jusqu’à ce que tous les soldats russes soient expulsés du territoire ukrainien. »

Dans une courte vidéo sur sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, diffusée vendredi par le bureau de ce dernier, Lindsey Graham a qualifié l’aide militaire américaine à l’Ukraine de « meilleur argent que nous ayons jamais dépensé ». Cette vidéo a suscité l’indignation à Moscou.

Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a déclaré dimanche qu’il était difficile d’imaginer une plus grande honte pour les États-Unis que d’avoir des individus comme M. Graham comme sénateurs.

Lindsey Graham s’exprimait souvent sur le soutien de l’Amérique à l’Ukraine, déclarant en février que les États-Unis ne devraient pas craindre de provoquer Poutine en aidant l’Ukraine.

« Les Britanniques entraînent les pilotes ukrainiens. Je pense qu’une décision imminente sera prise ici, à notre retour à Washington, pour que l’administration commence à former les pilotes ukrainiens pour les [avions de combat] F-16. », a-t-il déclaré lors de l’émission This Week diffusée sur ABC le 19 février.

Le républicain de Caroline du Sud a également exhorté ses collègues au Congrès à déclarer que la Russie soutenait le terrorisme et à demander aux États-Unis de commencer à former les pilotes ukrainiens pour les F-16.

« Ils ont besoin de ce système d’armement », a-t-il dit au cours de la même interview, faisant écho à l’affirmation de la vice-présidente américaine Kamala Harris que la Russie est coupable de « crimes contre l’humanité » en Ukraine.

« Nous devons donc faire deux choses rapidement », a poursuivi Lindsey Graham. « Considérer la Russie en tant qu’un État soutenant le terrorisme en vertu de la législation américaine, ce qui rendrait plus difficile pour la Chine de fournir des armes à la Russie, et commencer à former les pilotes ukrainiens pour les F-16. »

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