SNCF : un contrôleur sanctionne une voyageuse à cause des miaulements de son chat

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Photo: Crédit photo STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images
Dans la liste des sanctions jugées abusives, la SNCF a infligé, le 21 août dernier, une amende à un jeune couple parisien. En cause : les miaulements de leur chat, qui auraient importuné certains voyageurs.
Au cours d’un trajet Paris-Vannes, le 21 août en milieu de journée, Camille et Pierre ont reçu une amende de 110 euros infligée par la SNCF. Des voyageurs se seraient plaints de Monet, le chat du jeune couple, qui n’arrêtait pas de miauler, rapporte BFMTV.
« Trouble à l’ordre public »
Le félin, muni d’un billet et installé dans sa caisse où il a « l’habitude » de voyager, a « un petit peu miaulé au début du trajet », a expliqué Camille à nos confrères. Mais la SNCF n’a rien voulu savoir, pointant l’animal pour « trouble à l’ordre public » et sanctionnant ses propriétaires. « Suite à la plainte d’un voyageur, un contrôleur nous a mis une amende », a précisé la voyageuse, visiblement agacée.
Une version contredite par la SNCF, qui, selon nos confrères, a assuré que ses agents ont verbalisé le couple « en raison de plaintes et de tensions avec d’autres voyageurs », liées au bruit de l’animal, et non uniquement parce que celui-ci miaulait.
Les chefs de bord affirment avoir proposé à Camille « une solution de savoir-vivre », à savoir d’être « replacée dans la voiture d’à côté où il y avait de nombreuses places vides ». La jeune femme « a malheureusement refusé ». « Cette solution simple aurait pourtant permis d’apaiser les tensions entre elle et les autres clients », regrette encore la compagnie.
Une procédure engagée pour contester l’amende
« C’est quand même dommage que la SNCF puisse verbaliser des personnes qui voyagent simplement avec leur animal, qui sont en règle et qui ont pris toutes les précautions nécessaires », s’est agacée Camille, qui a depuis engagé une procédure pour contester son amende. La SNCF rappelle qu’une amende peut toujours faire l’objet d’un recours par ses clients, qui, dans ce cas, réexamineront la verbalisation « en tenant compte du témoignage de la cliente ».
Ce n’est pas la première fois que la SNCF inflige une amende considérée comme injustifiée. En juin dernier, une femme atteinte d’un cancer rare et suivie à l’Institut Curie avait, elle aussi, été verbalisée alors qu’elle se rendait à Paris pour une séance de chimiothérapie. Craignant d’arriver en retard à l’hôpital à cause d’un TER décalé, elle avait emprunté un autre train et acheté son billet à bord, ce qui lui avait valu une amende de 50 euros. Le directeur des relations médias de la compagnie ferroviaire, qui s’était dit « très sensible au témoignage de cette voyageuse », avait finalement décidé de lui rembourser la somme.
Un autre incident avait eu lieu en gare de Paris-Montparnasse : un jeune pèlerin, de retour du pèlerinage Paris-Chartres organisé le week-end de la Pentecôte, avait été sanctionné pour avoir chanté un chant religieux traditionnel, le Jubilate Deo. Là encore, la SNCF avait invoqué un cas de « tapage en gare ».

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