Le n°1 du tennis mondial, Jannik Sinner blanchi après deux contrôles antidopage positifs

Le n°1 du tennis mondial, Jannik Sinner, a été blanchi par un tribunal indépendant après avoir été testé positif au clostebol à deux reprises en mars 2024, substance à laquelle il a été contaminé involontairement, a annoncé mardi l'Agence internationale de l'intégrité du tennis (ITIA).
Photo: : Matthew Stockman/Getty Images
Le n°1 du tennis mondial, Jannik Sinner, a été blanchi par un tribunal indépendant après avoir été testé positif au clostebol à deux reprises en mars 2024, substance à laquelle il a été contaminé involontairement, a annoncé mardi l’Agence internationale de l’intégrité du tennis (ITIA).
Lors du Masters 1000 d’Indian Wells, le joueur italien a été testé positif à ce stéroïde anabolisant dérivé de la testostérone, interdit par l’Agence mondiale antidopage (AMA), « à faible taux » avant d’être à nouveau testé positif dix jours plus tard, a détaillé l’instance dans un communiqué. Ces tests positifs n’avaient pas été rendus publics le temps de l’enquête.
A l’issue de l’investigation, un tribunal indépendant a conclu que Jannik Sinner « n’a commis aucune faute ou négligence », selon l’ITIA. L’intéressé a expliqué « que la substance avait pénétré dans son organisme à la suite d’une contamination par un membre de son staff, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostebol pour soigner une petite blessure », a ajouté l’agence.
Ce membre du staff de Sinner lui a prodigué des massages pendant cette période, ce qui explique la contamination, selon l’agence.
L’ITIA a accepté l’explication du joueur
« À la suite de cette enquête, l’ITIA a accepté l’explication du joueur quant à la provenance du clostebol et a reconnu que la présence de la substance n’était pas intentionnelle. Cela a également été accepté par le tribunal », a déclaré la directrice générale de l’ITIA Karen Moorhouse dans le communiqué.
Dans un communiqué sur X, l’ATP, organisatrice du circuit international de tennis masculin, a pour sa part noté « qu’aucune faute ou négligence n’a été trouvée de la part de Jannik Sinner » et « reconnaît la robustesse du processus d’enquête et l’évaluation indépendante des faits dans le cadre du programme antidopage du tennis (TADP), ce qui lui a permis de continuer à participer aux compétitions ».
Si le joueur, qui s’est arrêté en demi-finale, battu par Carlos Alcaraz (1-6 6-3 6-2) futur vainqueur, échappe à une suspension sportive, les 400 points et les gains (prize money) obtenus dans le désert californien lui ont été retirés conformément aux règles antidopage.
« Je vais désormais mettre cet épisode difficile et regrettable derrière moi », a réagi Sinner dans un communiqué sur X. « Je vais continuer de faire tout ce que je peux pour m’assurer que je continue à respecter le programme antidopage de l’ITIA et que j’aie une équipe autour de moi qui est méticuleuse dans son respect des règles », a-t-il ajouté.
Cette décision a toutefois suscité des réprobations
Cette décision a toutefois suscité des réprobations dans le milieu du tennis professionnel.
« Ridicule, que ce soit accidentel ou pas. On te teste deux fois avec une substance interdite (stéroïde)… Tu devrais être suspendu pendant deux ans. Ta performance a été améliorée », a dénoncé sur X l’Australien Nick Kyrgios.
« Je ne peux pas imaginer ce que ressentent actuellement les autres joueurs bannis pour une contamination à des substances interdites », a abondé sur le réseau social le 105e joueur mondial, le Canadien Denis Shapovalov.
« Qu’en est-il des joueurs qui ont été bannis pour trois absences lors d’un contrôle antidopage et qui n’ont jamais été testés positifs ? », s’est pour sa part interrogé le Français Lucas Pouille, ajoutant: « Faut peut être arrêter de nous prendre pour des cons non .. ? »

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