Toulouse: un ancien militaire handicapé fait fuir des dealers avec son arme à feu, il écope d’un an de prison avec sursis

Par Emmanuelle Bourdy
29 septembre 2022 15:50 Mis à jour: 29 septembre 2022 15:50

Un an de prison avec sursis pour détention illégale d’armes à feu et mise en danger d’autrui, c’est ce dont a écopé cet ancien tireur d’élite de l’armée française, pour avoir fait fuir des dealers en bas de son immeuble.

Les faits remontent au 24 juillet 2021. Cet ex-tireur d’élite de l’armée devenu paraplégique était importuné par les bruits incessants la nuit, au pied de son immeuble, dans le quartier de la Roseraie à Toulouse, rapporte Ladépêche.fr. Il est donc descendu trouver les fauteurs de trouble pour leur demander de quitter les lieux. Le seul problème, c’est qu’il était armé.

« J’ai tiré plusieurs fois en l’air pour qu’ils décampent car je n’ai voulu blesser personne »

« Je n’en pouvais plus, je suis descendu avec mon couteau de l’armée. Je leur ai dit de déguerpir, que je voulais me reposer. En guise de réponse, j’ai reçu un crachat. Je suis retourné chez moi chercher le pistolet semi-automatique légué par mon grand-père. J’ai tiré plusieurs fois en l’air pour qu’ils décampent car je n’ai voulu blesser personne », a-t-il déclaré à la barre ce jeudi 22 septembre, alors qu’il était jugé par le tribunal correctionnel de Toulouse.

Mais pour les magistrats, un tel comportement n’est pas acceptable. Ils ont reproché à l’ancien militaire d’avoir voulu faire justice lui-même, alors que c’est le travail des forces de l’ordre. Par ailleurs, ils estiment que cette intervention aurait pu très mal se terminer.

Il perd « le seul lien social qui lui restait »

La justice a donc condamné l’ex-militaire handicapé à un an de prison avec sursis, avec l’obligation de suivre un stage de citoyenneté. De plus, il lui sera dorénavant interdit de détenir une arme et il ne pourra pas reprendre le tir sportif avant trois ans. À l’issue de cette période, il ne pourra reprendre cette activité que si la préfecture l’y autorise.

Pour Me Lisa Mili – l’avocate du « justicier solitaire » ainsi que le nomment les magistrats – le tir sportif était « le seul lien social qui lui restait ». Sans compter que son client devra désormais faire une croix sur l’un de ses projets, à savoir participer aux jeux paralympiques de Paris 2024 en tant que tireur sportif.

L’avocate a tenu à souligner que depuis l’intervention de son client, les dealers n’étaient plus jamais réapparus sur le boulodrome Louis-Plana, ainsi que le précisent nos confrères. Quant aux dealers en question, on ignore s’ils ont été interpellés.

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