Affaire François de Rugy : le coût des travaux serait justifié, selon l’inspection gouvernementale

Par Epoch Times avec AFP
20 juillet 2019 21:59 Mis à jour: 22 juillet 2019 13:07

Selon Le Parisien, l’inspection diligentée par le gouvernement, dont les résultats sont attendus mardi, conclurait que les sommes dépensées pour réaliser les travaux dans le logement de fonction de François de Rugy seraient donc « justifiées ».

Interrogé par l’agence France Presse (AFP), Matignon n’a pas souhaité faire de commentaire.

Le 11 juillet dernier, Mediapart avait évoqué des travaux à l’Hôtel de Roquelaure pour un montant de 63 000 euros. Ces révélations, ainsi que celles sur les dîners fastueux lorsque M. Rugy était président de l’Assemblée nationale, ont conduit mardi à sa démission du gouvernement.

Sur Twitter, M. de Rugy avait souligné la nécessité de rénover « régulièrement » cet Hôtel, et publié les courriels des devis.

Matignon avait demandé au secrétariat général du gouvernement de diligenter une inspection afin de vérifier que les travaux se conformaient au « respect des règles ».

D’après une personne ayant eu accès au dossier et citée par Le Parisien, « a priori, tout est réglo » et « les sommes dépensées pour réaliser les travaux sont justifiées ». Les montants élevés s’expliquent par le choix de prestataires spécialisés dans les travaux de rénovation de ce genre de bâtiment construit au 18e siècle.

Les résultats de ce contrôle, ainsi que de celui ordonné par le président de l’Assemblée nationale sur les dépenses de François de Rugy, seront connus officiellement mardi.

Selon des premières indications vendredi de source proche de l’enquête parlementaire, celle-ci dédouane l’ancien titulaire du perchoir pour ses dîners somptueux qui étaient bien « professionnels ».

« Retour aux faits », a tweeté samedi une nouvelle fois François de Rugy, après les révélations du Parisien.

Selon l’ancienne magistrate et ex-élue écologiste Eva Joly, « le mélange des genres entre caisse privée et caisse publique n’est plus toléré ».

Dans un entretien au Journal du Dimanche, elle dit aussi qu’« on pourrait supprimer beaucoup de logements de fonction existants ». « On pourrait avoir des appartements d’apparat pour des événements de représentation de la France, mais qui ne seraient pas forcément les lieux où habiteraient les ministres », suggère-t-elle.

L’une des principales autres révélations de Mediapart concernait un logement HLM à Paris occupé depuis 2001 par la directrice de cabinet de M. de Rugy, la préfète Nicole Klein, et conservé de 2006 à 2018 alors qu’elle n’habitait plus la capitale. Le ministre avait mis fin le lendemain aux fonctions de Mme Klein, qui lui avait vertement répliqué dans Ouest-France : « Il a voulu sauver sa tête en offrant la mienne ».

Mediapart avait encore évoqué un appartement loué par le ministre près de Nantes, « à loyer social préférentiel ». François de Rugy avait répondu au média en fournissant de nombreux documents visant à prouver sa bonne foi.

Après une semaine de révélations, le n°2 du gouvernement a jeté l’éponge mardi, dénonçant au moment de démissionner un « lynchage médiatique« , et continuant de protester de son innocence.

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