Troisième nuit consécutive de violences urbaines dans le Nord

Par Epoch Times avec AFP
20 avril 2021 08:34 Mis à jour: 20 avril 2021 12:25

Tourcoing (Nord) a connu une troisième nuit de tensions urbaines ponctuée d’échauffourées entre jeunes et police et de tirs de mortier d’artifice, ont indiqué plusieurs sources policières, signalant 11 interpellations mais aucun blessé.

Des incidents avaient éclaté dans la soirée du samedi 17 avril, puis dimanche, par des jets de projectiles sur les forces de l’ordre à la suite d’une intervention pour un rodéo dans le quartier Croix Rouge, la préfecture a indiqué dimanche soir que des « incidents » étaient toujours en cours vers minuit, avec à nouveau des jets de projectiles, sans déplorer de blessé et donnant lieu à trois arrestations samedi.

Le directeur zonal de la sécurité publique dans les Hauts-de-France, Jean-François Papineau, a fait état d’une « agitation d’une plus grande ampleur (que samedi, ndlr) de la part de quelques groupes d’individus », ajoutant que la situation était « maîtrisée par le dispositif policier sur place ». Des renforts policiers ont été envoyés dans la quartier Bourgogne de Tourcoing en début de soirée, selon des sources syndicales.

« La lutte contre le trafic de stupéfiants » intensifiée

Lundi vers 23H00, « au cours des patrouilles, des attroupements de jeunes ont à nouveau envoyé des jets de mortier d’artifice sur les forces de l’ordre. Il y a eu des échauffourées, quelques véhicules incendiés » dans les quartiers de Croix-Rouge, de la Bourgogne et du Pont-Rompu, a affirmé Arnaud Boutelier, secrétaire du syndicat de police Alliance dans le Nord. « Le commissariat de Wattignies a essuyé un jet de mortier, mais n’a pas été abimé. Il y a eu également quelques incidents à Roubaix », a-t-il ajouté.

Selon Benoît Aristidou, délégué du syndicat Unité SGP Police dans le Nord, 11 personnes ont été interpellées avant un retour au calme « aux alentours de 01H45 ».

« C’est un petit nombre d’individus, toujours un petit nombre qui joue au chat et à la souris avec les policiers, envoie des tirs de mortier, donc un dispositif a été mis en place (…) qui sera reconduit autant que nécessaire », avait expliqué lundi le directeur zonal de la sécurité publique dans les Hauts-de-France, Jean-François Papineau. « La lutte contre le trafic de stupéfiants dans les quartiers s’est intensifiée depuis sept ou huit mois, ce qui fait monter les tensions, qui s’expriment à la tombée du jour », a-t-il souligné.

Faire cesser ce « fléau »

« On ne peut pas parler d’émeutes, ce ne sont pas des foules (…) c’est des groupes de 20 à 30 individus qui sèment le trouble, des groupes très mobiles qui se séparent très vite, se cachent dans les halls d’immeuble », a assuré M. Aristidou. Mais les engins pyrotechniques utilisés « sont dangereux et dirigés contre les forces de l’ordre ».

« Les collègues se disent : un jour il y aura un jet qui arrivera dans un véhicule et on va prendre feu comme à Viry-Châtillon (…) Il faut faire cesser ce fléau », a commenté M. Boutelier, réclamant des « réponses judiciaires fermes ».

« Les violences urbaines, cela n’arrête pas, un peu partout dans les Hauts-de-France », a déploré Arnaud Boutelier, secrétaire régional du syndicat de police Alliance dans les Hauts-de-France.

 

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