Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont eu un bref entretien en tête-à-tête à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre le 26 avril avant de se réunir avec d’autres dirigeants pour assister aux funérailles du pape François.
La conversation a eu lieu avant le début de la messe de funérailles, à un moment de la matinée où la vaste basilique du Vatican était fermée pour permettre aux dirigeants du monde et aux diplomates de se recueillir devant le cercueil fermé du souverain pontife.
Des photos montrant M. Trump et M. Zelensky assis dans un coin, comme s’ils venaient de prendre deux chaises, courbés et en pleine discussion, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Il s’agissait du premier face-à-face entre M. Trump et M. Zelensky depuis leur rencontre houleuse dans le Bureau ovale en février, qui s’était soldée par l’expulsion de M. Zelensky.
Beaucoup de ceux qui l’ont partagé ont commenté l’importance de leur lieu de rencontre, y compris le conseiller à la Sécurité nationale du président Trump, Michael Waltz, qui a déclaré : « Rien de tel qu’une diplomatie musclée dans l’un des plus beaux endroits du monde. »
La Maison-Blanche a confirmé par la suite que cette rencontre avait bien eu lieu.
« Le président Trump et M. Zelensky se sont rencontrés en privé aujourd’hui et ont eu une discussion très productive », a rapporté aux journalistes Steven Cheung, directeur de la communication de la Maison-Blanche. « Plus de détails sur la réunion suivront. »
Le chef de cabinet adjoint de la Maison-Blanche, Dan Scavino, a partagé sur X une vidéo des « coulisses » montrant des cardinaux aidant à organiser les chaises pour les deux chefs d’État, avec quelques commentaires partagés avec le président français Emmanuel Macron.
Aucune autre discussion n’a eu lieu après les funérailles. M. Trump et la première dame, Melania Trump, sont ensuite rapidement remontés à bord d’Air Force One pour rentrer aux États-Unis.
M. Zelensky a remercié M. Trump et a estimé que la rencontre avait été fructueuse.
« Nous avons beaucoup discuté en tête-à-tête », a déclaré M. Zelensky sur X. « Nous espérons des résultats sur tous les points que nous avons abordés. Protéger la vie de notre peuple. Un cessez-le-feu total et inconditionnel. Une paix fiable et durable qui empêchera une nouvelle guerre d’éclater. Réunion très symbolique qui pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs. »
Cette discussion a eu lieu moins de 24 heures après que M. Trump a annoncé qu’il avait eu « une bonne journée de discussions et de réunions » avec l’Ukraine et la Russie.
« Ils sont très proches d’un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, à un très haut niveau, pour le ‘finaliser’. La plupart des points importants ont été acceptés », a écrit le président sur Truth Social. « Arrêtez l’effusion de sang, maintenant. Nous serons présents partout où cela sera nécessaire pour faciliter la fin de cette guerre cruelle et insensée ! »
Dans un message ultérieur sur sa plateforme de médias sociaux, M. Trump a réitéré sa position selon laquelle le président Barack Obama était responsable d’avoir permis à la Crimée de tomber aux mains des Russes, et que le conflit en cours relevait de la responsabilité du président Joe Biden.
Il a toutefois exprimé des doutes quant au fait que le président russe Vladimir Poutine ne souhaite pas la paix après tout et pourrait faire face à de nouvelles sanctions américaines pour que la guerre prenne fin.
« Cela dit, Poutine n’avait aucune raison de tirer des missiles sur des zones civiles, des villes et des villages, au cours des derniers jours », a-t-il estimé. « Cela me fait penser qu’il ne veut peut-être pas arrêter la guerre, mais qu’il me jette de la poudre aux yeux pour gagner du temps, et qu’il faut le traiter différemment, par des sanctions bancaires ou des sanctions secondaires ? Trop de gens meurent !!! »
M. Poutine a exprimé ses condoléances et a fait l’éloge du pape François pour son « dialogue entre les Églises orthodoxe russe et catholique romaine ainsi que pour la coopération constructive entre la Russie et le Saint-Siège ». Toutefois, le Kremlin a annoncé le 22 avril qu’il n’assisterait pas aux funérailles.
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