Stéphane Regazzoni, agent de l’OFB (Office Français de la Biodiversité), a été témoin d’une scène incroyable. Devant ses yeux, quatre bébés lynx jouaient aux petits curieux, s’approchant parfois à 2 mètres de lui. Il a pu filmer ce moment magique.
« Le lynx est un animal curieux. On peut en user pour le faire approcher de nous. Mais c’est toujours à lui de décider. En se cachant mais en lui faisant savoir qu’on est là. Il décide de venir tout près ou de partir… Les jeunes qui ont tout à découvrir approchent presque systématiquement », a expliqué à France 3 Bourgogne-Franche-Comté Stéphane Regazzoni, agent de l’O.F.B. dans le Doubs, qui a eu la chance de pouvoir filmer quatre bébés lynx d’environ 4 mois dans l’une des forêts escarpées de la vallée de la Loue.
« La mère, le soir, les a appelés et ils sont partis dans sa direction »
Au total, Stéphane Regazzoni a passé, en compagnie de ces petits lynx, plus de 7 heures, entre 11 heures du matin à 18 h 30. Ils faisaient des « allers-retours entre leur zone de confort » et l’agent de l’OFB, évoluant dans un périmètre allant de 2 à 30 mètres de lui. « La mère, le soir, les a appelés et ils sont partis dans sa direction », poursuit Stéphane Regazzoni. Le nombre de portées recensées en 2021 s’élève à 8, rapporte France 3. En 2020, 16 avaient été repérées.
Ces images vont permettre de recenser ces bébés puisque chaque lynx a un pelage différent. Cette identification leur permet d’avoir leur propre carte d’identité. « Grâce à cette méthode d’identification, on peut estimer la population des lynx à environ 150 individus dans le massif jurassien franco-suisse », indique Stéphane Regazzoni. Ils sont également présents en Côte d’Or et en Saône-et-Loire.
« C’est un sprinter, il court vite mais pas longtemps »
Cet animal, qui affectionne particulièrement les endroits « un brin inaccessible » ainsi que le fait remarquer Stéphane Regazzoni, a besoin « d’être à couvert » et doit « pouvoir se réfugier dans des zones de refuge comme des cavités », lui permettant ainsi de se cacher s’il est poursuivi. D’ailleurs, « c’est un sprinter, il court vite mais pas longtemps », indique-t-il encore.
Pour autant, les lynx sont menacés et pour que ces bébés survivent, il leur faudra passer l’hiver. « Il y a une énorme mortalité chez les grands prédateurs », stipule Stéphane Regazzoni qui ajoute qu’ « une femelle a besoin de 10 à 20 000 hectares et un mâle entre 15 et 40 000 hectares ». Selon les services de la préfecture, les collisions routières et le braconnage sont néanmoins les causes principales de la mort des lynx.
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