Un analyste des fraudes constate un changement de 2 à 3% pour Biden dans les comtés qui ont utilisé le système Dominion

Par Petr Svab
16 décembre 2020 20:52 Mis à jour: 17 décembre 2020 07:34

Un homme qui a gagné sa vie en développant des algorithmes de détection des fraudes a découvert un curieux phénomène : les comtés qui ont commencé à utiliser les machines de Dominion Voting Systems ont en moyenne progressé de 2 à 3 points pour le candidat démocrate à la présidence par rapport aux comtés qui n’ont pas adopté ces machines.

Même après avoir contrôlé un certain nombre de facteurs, notamment la population du comté et diverses caractéristiques démographiques, la différence a persisté.

« Je recommande que nous contrôlions ces machines », a-t-il conclu.

Il s’agit de Ben Turner, qui était auparavant le chef du service d’actuariat de la société d’assurance mutuelle des travailleurs du Texas. Il dirige aujourd’hui une société de conseil spécialisée dans la détection des fraudes commises dans le secteur des assurances, Fraud Spotters.

Le journal Epoch Times a repris son analyse initiale en utilisant les mêmes informations que lui et est arrivé aux mêmes résultats.

Ben Turner, ancien actuaire en chef de la société mutuelle d’assurance contre les accidents du travail du Texas et responsable du service de détection des fraudes. (Ben Turner)

Ben Turner a déclaré au journal Epoch Times qu’il ne faisait aucune allégation spécifique contre Dominion ; il ne faisait que rapporter ce qu’il avait découvert.

Dominion n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires formulée par le journal Epoch Times. Depuis des années, la société est critiquée pour des apparentes vulnérabilités concernant son système. La société a déjà nié que ses machines puissent être utilisées pour faire basculer les votes d’un candidat à l’autre.

Ben Turner est parvenu à cette conclusion même s’il était au départ incrédule quant aux affirmations selon lesquelles les machines du Dominion auraient affecté le résultat des élections.

Bien qu’il soit lui-même républicain, la plupart de ses collègues et de ses pairs sont démocrates, a-t-il déclaré au cours d’un appel téléphonique. La gravité des allégations de fraude électorale l’a amené à se demander s’il faisait partie de la « mauvaise équipe », a-t-il déclaré.

« Je ne sais pas comment traiter ces allégations », a-t-il déclaré dans un récent article publié sur son blog. « Elles semblent si extrêmes et farfelues qu’il est facile de les qualifier de ridicules. »

Mais il a également constaté certaines préoccupations générales concernant la sécurité des systèmes électoraux, évoquant un documentaire diffusé par HBO au début de l’année sur ce sujet.

Compte tenu de son expertise, il a décidé de se pencher sur les revendications, juste pour se faire une idée plus précise.

Mais il a fini par se rendre compte qu’il devait le rendre public.

« J’avais un peu trop peur de le rendre public parce que je savais que cela ne m’aiderait pas, vous savez, la moitié de la population pense maintenant que je suis une personne qui porte un chapeau en papier d’aluminium. Et j’en suis conscient », a-t-il déclaré.

« Mais je viens de décider que si personne ne peut me prouver que j’aie tort, il est injuste de ma part de retenir cette information, que le public a le droit de connaître. »

« Si j’ai fait quelque chose de mal avec cette analyse, alors peut-être que quelqu’un prouvera qu’elle est fausse, et cela me convient. Je préfère connaître la vérité plutôt que d’avoir raison. J’ai eu l’impression que si je ne la publiais pas, je serais un lâche. »

Il a examiné comment, comté par comté, les résultats des élections ont changé entre les élections présidentielles de 2008 et de 2020, en évaluant l’effet global que l’adoption du système Dominion pourrait avoir sur ces évolutions. Il a choisi l’élection de 2008 car, à cette époque, seul l’État de New York avait largement adopté le système Dominion, selon les informations de VerifiedVoting.Org. Il a exclu New York de l’analyse, et s’est ainsi concentré sur les 2 388 comtés qui n’avaient pas adopté Dominion en 2008, alors que 657 comtés l’avaient fait.

Il a constaté que l’utilisation de Dominion est associée à une diminution de 1,55 point de pourcentage du vote républicain et à une augmentation de 1,55 point de pourcentage du vote démocrate dans la course à la présidence.

Il a tenu compte des différences de population entre les comtés, du nombre de votes exprimés, du clivage entre population urbaine et rurale, de la croissance démographique, du taux d’immigration internationale, de la population à faible niveau d’éducation, des zones à forte densité d’ « aménagements naturels », de la population à forte densité de « classe créative » et de la dépendance à l’égard du secteur manufacturier.

Plus tard, il a ajouté sept autres facteurs de contrôle à son analyse, dont la race, la préférence des électeurs et la population. Non seulement l’« effet domino » a persisté, mais la probabilité que ses résultats soient un coup de chance a diminué.

L’effet a quelque peu diminué, pour atteindre un décalage de 2,84 points, lorsqu’il a également tenu compte de l’âge.

Selon l’analyse, la probabilité que les résultats se soient produits par hasard ou en raison d’un facteur non observé est d’environ 1 sur 1 000.

Selon lui, les résultats sont suffisamment significatifs pour potentiellement faire basculer les élections dans au moins quatre États. En Géorgie, il suffirait de faire basculer environ 0,24 % des votes d’un candidat à l’autre pour que l’État change de vainqueur. En Arizona, un seul comté – le très peuplé comté de Maricopa – utilise Dominion, mais la marge y est si mince qu’un changement de 0,51 % des votes du comté de Maricopa pourrait faire basculer l’État. Dans le Wisconsin, 2,05 % des votes des comtés utilisant Dominion auraient eu besoin d’être déplacés ; dans le Nevada, 2,5 %.

Bien que l’analyse indique en moyenne un « effet Dominion » d’environ 3 points, il peut être plus élevé dans certains États et plus faible dans d’autres, a-t-il expliqué.

« Si vous croyez que l’effet Dominion est réel, il n’est pas difficile de croire que cet effet aurait été plus important dans les swing states[ou États pivot] et aurait pu faire basculer ces quatre États en faveur de Joe Biden, ce qui l’aurait fait gagner le collège électoral », écrit-il.

L’effet est tombé à moins de 2 points de variation pour les démocrates lorsque la Géorgie a été exclue de l’analyse.

« Je crois que cela montre que la Géorgie est le pays qui mérite le plus un audit », a-t-il écrit dans un article de la rubrique Foire aux questions (FAQ) qui répond aux interrogations suscitées par son travail.

Il a montré ses conclusions à une dizaine de personnes compétentes en statistiques, dont deux lui ont apporté un retour d’information substantiel. Aucune d’entre elles n’a pu trouver de faille dans son analyse, a-t-il dit, et aucune ne voulait que son nom y soit associé.

Le journal Epoch Times s’est entretenu avec l’une des deux, qui a utilisé un modèle statistique légèrement différent sur les mêmes données et est parvenue à des résultats quasiment identiques. L’expert a conclu que le modèle de M. Turner était « raisonnable », compte tenu des limites imposées par les données.

Lorsque les informations ont été rendues publiques, d’autres personnes ont contacté M. Turner pour lui poser d’autres questions, en lui suggérant, par exemple, de procéder à des contrôles plus approfondis.

Finalement, il a procédé à l’analyse avec une centaine de paramètres. L’effet a été réduit à un décalage d’environ 2 points pour Joe Biden. Il a déclaré qu’à ce stade, le modèle statistique a commencé à souffrir d’une « colinéarité multiple », ce qui signifie que de nombreux facteurs de contrôle se sont chevauchés, entraînant des résultats moins fiables pour une seule variable, y compris l’ « effet Dominion ».

« Une fois que nous commençons à surajuster le modèle, il devient compliqué à déchiffrer, et cela prendrait un certain temps pour régler les problèmes, et même là, cela pourrait devenir une question d’opinion », a-t-il déclaré par courriel.

Selon lui, présenter les résultats sous forme de fourchette serait plus sûr.

« Je dirais que l’effet moyen national semble se situer quelque part entre 1,0 et 1,6 % », a-t-il noté.

Ben Turner a utilisé les données électorales précédentes du laboratoire de science des données électorales du MIT, les données électorales actuelles de Politico, les données d’adoption de Dominion du site VerifiedVoting.Org et les données démographiques du ministère de l’Agriculture.

Les données ne sont pas assez solides pour réduire l’analyse à un seul état, a-t-il dit.

Les conclusions ne suffisent pas à elles seules pour « gagner un procès », a-t-il déclaré. Une analyse statistique, aussi sophistiquée soit-elle, peut être fausse. Mais selon lui, ces quatre États devraient permettre aux républicains de contrôler les machines.

S’il s’agissait d’une affaire de fraude aux assurances présumée, les résultats justifieraient une enquête, a-t-il dit.

« Si c’était une opération menée par une compagnie d’assurance, nous aurions demandé à tous les enquêteurs de mener des investigations sur les personnes que nous pensions être derrière la fraude. »

Le journal Epoch Times a demandé à Walter Mebane, professeur de statistiques et expert en fraude électorale de l’université du Michigan, de revoir les conclusions de M. Turner. Il a refusé.

« Désolé, mais je n’ai pas le temps pour ça », a-t-il déclaré dans un courriel. « Il est ridicule de supposer que toute chose reste identique au cours du temps, mais pas les machines. »

Si M. Turner n’a pas tenu compte de changements démographiques plus spécifiques au fil du temps, tels que l’âge et le revenu, il a néanmoins tenu compte de l’évolution globale de la population.

Un chercheur collaborant avec le journal Epoch Times a pris contact avec deux professeurs de statistiques de deux universités américaines qui ont tous deux trouvé la méthodologie de M. Turner judicieuse, mais qui n’ont pas accepté que leur nom soit publié.

Dominion est sous le feu des critiques depuis des années en raison d’apparentes vulnérabilités de son système. Un récent audit technico-légal réalisé dans un comté du Michigan a conclu que le système était « intentionnellement et délibérément conçu de manière à générer des erreurs inhérentes pour créer des fraudes systémiques et influencer les résultats d’élections ».

Un ancien analyste du renseignement militaire a allégué dans une déclaration sous serment que des agents mal intentionnés, qui auraient travaillé pour la Chine et l’Iran, auraient accédé au programme Dominion pour surveiller et manipuler les élections de 2020.

Le journal Epoch Times a récemment produit un documentaire sur la structure complexe des droits à la propriété de Dominion.

À ce jour, la société a nié que son logiciel puisse être utilisé pour faire basculer les votes d’un candidat à l’autre ou qu’elle ait des liens avec des gouvernements étrangers.

Un superviseur des élections d’un comté en Géorgie a démontré que le logiciel Dominion pouvait modifier le résultat des votes par sa fonction d’« arbitrage ».

Un responsable des élections de l’État de Géorgie a déclaré que cet « arbitrage » créait un registre permettant de retracer les personnes qui ont apporté des modifications à un bulletin de vote.

Ben Turner a demandé à Joe Biden, aux responsables des élections locales et à Dominion de reconnaître que beaucoup de personnes sont déjà convaincues qu’il y a eu fraude.

« Monsieur Joe Biden, futur président, voulez-vous qu’une partie importante de la population croie que votre présidence a été remportée grâce aux systèmes de vote Dominion ? » a-t-il écrit.

« Société Dominion, voulez-vous qu’une partie importante de la population se méfie de vous et exige que vos machines ne soient plus jamais utilisées ?

« Les responsables des élections de l’Arizona, la Géorgie, le Nevada et le Wisconsin, voulez-vous qu’une partie importante de vos électeurs croient que vous faites partie d’une conspiration ? »

La seule solution à présent est de faire preuve de transparence, a-t-il affirmé.

« Voulons-nous vivre encore quatre années marquées par un parti politique qui ne cesse de clamer que l’élection a été truquée ? Cela va-t-il aider notre société ? »

Mise à jour : L’article a été mis à jour avec les pourcentages de votes qui devraient changer dans les comtés utilisant les systèmes Dominion de façon à faire basculer quatre États.

Élections américaines – Trump : « Ce n’est pas fini »

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.