Un homme entre dans un commissariat d’Epinal et se poignarde de deux coups de couteau

Par Epoch Times avec AFP
4 mai 2021 16:02 Mis à jour: 7 mai 2021 06:23

Un trentenaire s’est « mutilé » volontairement en se donnant « deux coups de couteau dans l’abdomen » dans le sas d’entrée du commissariat de police d’Épinal, a-t-on appris auprès du parquet.

Yacine B. âgé de 31 ans, habitant Épinal dans les Vosges, s’est présenté au commissariat peu avant 08H00, en affirmant par l’interphone vouloir « témoigner sur des faits de meurtre dont il aurait été le témoin ». Un capitaine de police l’a laissé pénétrer dans le sas, mais avant de lui ouvrir la seconde porte, lui a demandé des précisions et l’a interrogé sur ce qu’il portait dans sa veste qui laissait apparaître une bosse, a précisé le 4 mai le procureur de la République de la ville, M. Nicolas Heitz, dans un communiqué.

L’homme, qui a été « enfermé dans le sas », a « alors semblé perdre ses moyens » et a sorti « un couteau en céramique de couleur rose avec une lame de 20 cm et 13 cm de manche, (ce type de couteau n’est pas détectable au portail de sécurité, ndlr) qu’il s’est enfoncé à deux mains dans l’abdomen, violemment à deux reprises », comme le montre le système de vidéo surveillance du commissariat qui a filmé « intégralement toute la scène », a indiqué le magistrat.

De confession musulmane

Les policiers présents à l’entrée ont réagi très rapidement. Ils ont désarmé l’homme, permettant sa prise en charge par les sapeurs-pompiers ainsi que le SAMU, il a été transporté à l’hôpital, son pronostic vital étant engagé. Le procureur a indiqué avoir ouvert une enquête en flagrance des chefs de « détention d’arme de catégorie D », en l’occurrence le couteau. Les investigations ont été confiées au commissariat d’Épinal, a-t-il ajouté.

Connu des services de police

L’individu n’est pas fiché S. « Il est de confession musulmane, mais visiblement pas très pratiquant », précise Antoine Bonillo, commissaire divisionnaire,  directeur départemental de la sécurité publique. Condamné à cinq reprises par la justice pénale, l’homme est connu pour « faits de consommation de produits stupéfiants, des outrages, port d’arme, menace avec arme, recels de vols », a indiqué M. Bonillo.

Cet incident est intervenu une dizaine de jours après l’assassinat, le 23 avril, dans le sas d’entrée du commissariat de Rambouillet dans les Yvelines, d’une fonctionnaire de police, Stéphanie Monfermé.

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