Un talisman de contentement : le conte d’Andersen « Le Talisman »

Par Kate Vidimos
8 mai 2025 10:35 Mis à jour: 9 mai 2025 12:29

Dans ce conte du milieu du XIXᵉ siècle, il s’avère qu’un talisman de contentement longtemps recherché était en fait tout près. Bien que le monde vante souvent la « prochaine meilleure chose » comme le moyen d’obtenir le bonheur, le conte de fées Le Talisman de Hans Christian Andersen montre que le véritable contentement est tout simple. N’importe qui peut l’obtenir s’il s’y met sérieusement.

Un jeune prince et une princesse viennent de se marier et sont encore en lune de miel. Pourtant, leurs esprits deviennent agités à l’idée de perdre leur bonheur extrême.

 Un talisman

Dans une tentative de conserver leur bonheur actuel, le couple royal part à la recherche d’un talisman pour les protéger de tout le malheur qui pourrait menacer leur mariage. Ils rendent visite à un très célèbre sage, espérant qu’il pourra leur fournir le talisman qu’ils recherchent.

Le sage leur conseille : « Voyagez à travers tous les pays du monde, et partout où vous rencontrerez un couple marié parfaitement heureux, demandez-leur un petit morceau du lin qu’ils portent près du corps. » Le prince et la princesse devront ensuite porter ce morceau de lin comme talisman.

Le prince et la princesse se mettent docilement en route à travers le monde et découvrent bientôt un chevalier et sa femme heureusement mariés. Le prince et la princesse rencontrent le couple et leur demandent s’ils sont vraiment heureux.

Philippe Pinel et sa famille, 1807, par Julie Forestier. Huile sur toile ; 145 cm x 113 cm. Le bonheur d’une famille dépend autant des attitudes intérieures que des circonstances extérieures. (Domaine public)

Le chevalier et sa femme sont en effet extrêmement heureux, si ce n’est qu’ils n’ont pas d’enfants. Puisqu’ils ne sont pas entièrement heureux, le couple royal ne peut pas obtenir de talisman d’eux. Par conséquent, ils continuent leur périple.

Le couple royal rencontre ensuite un citoyen et sa femme que l’on dit très heureux. Cependant, lorsque le prince et la princesse leur demandent s’ils sont vraiment heureux, le citoyen répond : « Ma femme et moi vivons en parfaite harmonie ; si seulement nous n’avions pas autant d’enfants, car ils nous donnent beaucoup de soucis et de chagrin ! »

Incapables d’obtenir le talisman du citoyen et de sa femme, le couple royal poursuit son chemin. Pourtant, où qu’ils aillent, ils ne trouvent pas de couple parfaitement heureux.

Un talisman de contentement

Un jour, ils tombent sur un jeune berger et sa famille. Le berger se lève d’un bond et prend tendrement son nourrisson dans ses bras, tandis que sa femme prépare un petit repas pour lui. Tandis qu’ils s’assoient tous, ils semblent parfaitement heureux.

Le prince et la princesse s’approchent immédiatement de cette famille heureuse et disent : « Vous devez être un couple marié vraiment heureux. » Le berger acquiesce, remerciant Dieu d’avoir été béni d’un tel contentement.

Ravis d’avoir trouvé un couple complètement heureux, ils demandent au berger et à sa femme « un petit morceau du lin qu’ils portent près du corps ». Cependant, le berger et sa femme sont si pauvres qu’ils n’ont aucun vêtement de ce genre à donner.

Leur quête à nouveau déjouée, le prince et la princesse retournent découragés auprès du sage. Pourtant, ce dernier doute que leur voyage ait été si infructueux et se demande si le couple royal a appris quelque chose.

Hans Christian Andersen sur une photographie de Thora Hallager de 1869. Andersen avait le rare talent de transposer ses leçons en histoires humoristiques. (Domaine public)

Le prince répond que le véritable contentement est rare, tandis que la princesse répond : « Pour être contents, nous n’avons besoin de rien de plus que simplement… d’être contents ! » En entendant cela et en voyant l’amour renouvelé du couple royal, le sage leur conseille de garder fidèlement leur talisman nouvellement découvert.

À travers cette histoire, les enfants peuvent apprendre que, peu importe ce que le monde annonce ou promet, le véritable contentement ne se trouve qu’à l’intérieur. En décidant simplement d’être contents, ils peuvent véritablement atteindre le contentement.

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