« La Petite Poucette » : étapes d’une maturation

Grandir peut être extrêmement effrayant, pourtant, dans son conte de fées La Petite Poucette, Hans Christian Andersen a montré que la vertu et la bonté peuvent être maintenues tout au long du processus de maturation, quelle que soit la gravité de la situation.

Une vieille femme souhaite avoir un petit enfant à elle, alors elle demande à une sorcière comment en obtenir un. En réponse, la sorcière lui donne une graine et lui dit de la planter.

Une belle fleur pousse de la graine et, lorsque la fleur s’ouvre enfin, elle révèle une petite fille à l’intérieur. La vieille femme ravie décide de l’appeler Poucette, car elle n’est pas plus grande qu’un pouce.

Le Crapaud

Poucette vit des jours heureux avec la vieille femme, jusqu’à ce qu’une nuit, elle soit enlevée par un crapaud. Le crapaud ayant décidé qu’elle serait une excellente épouse pour son fils, il l’emporte aussitôt dans un marais boueux. Poucette se réveille flottant sur un nénuphar au milieu du ruisseau. Elle apprend son mariage avec le fils laid et visqueux du crapaud. Effrayée, Poucette se met à se lamenter sur son terrible destin inéluctable.

Pourtant, en entendant ses pleurs, les poissons en dessous la prennent en pitié et coupent le nénuphar. Ainsi, Poucette dérive dans le courant, heureuse et libérée des crapauds.

Le Hanneton

Alors que Poucette dérive sur la rivière, un hanneton la repère, plonge, l’attrape et l’emmène au sommet d’un arbre. Le hanneton la nourrit de miel et lui dit « combien elle est jolie, considérant qu’elle ne ressemble pas du tout à un hanneton ».

Cependant, d’autres hannetons viennent voir Poucette et commencent à la critiquer. Ils disent qu’elle est laide. Leurs commentaires négatifs finissent par influencer le hanneton, qui est d’accord avec eux. Il emmène Poucette au pied de l’arbre et l’y abandonne.

Laissée seule et effrayée, Poucette se débrouille seule pendant l’été et l’automne. Mais, lorsque l’hiver arrive, Poucette n’a ni abri ni vêtements chauds. Elle erre dans un grand champ de céréales, où elle trouve la maison d’une souris des champs. Prenant pitié de Poucette, la souris au bon cœur l’accueille et lui offre un endroit chaud où vivre.

La Taupe

Peu après l’arrivée de Poucette, le voisin de la souris des champs, la Taupe, lui rend visite. Poucette n’est pas impressionnée par lui, car il ne voit pas, n’aime pas la lumière du soleil ni le chant des oiseaux. Un jour, la Taupe abandonne une hirondelle blessée découverte dans ses tunnels. Secrètement, Poucette soigne l’hirondelle jusqu’à ce qu’elle s’envole.

La Taupe l’admire et finit par la demander en mariage, laissant Poucette désemparée et abattue. Elle n’accepte pas mais sent qu’elle n’a pas le choix.

Finalement, le jour du mariage arrive. Poucette sort pour jeter un dernier coup d’œil au soleil avant de descendre dans le terrier pour toujours. Elle pleure sur son sort.

Soudain, Poucette entend des gazouillis au-dessus d’elle. L’hirondelle qu’elle avait aidée descend vers elle. Incapable de retenir ses larmes, elle lui raconte son mariage imminent. L’hirondelle propose de la sauver et de l’emmener dans un endroit lointain et plus chaud. Ravie, Poucette grimpe rapidement sur le dos de l’hirondelle et les deux s’envolent.

Le Roi

Poucette et l’hirondelle arrivent finalement dans le sud, chez l’hirondelle. Elle dépose Poucette sur une grande fleur blanche et s’envole vers son perchoir dans un ancien temple de marbre.

Dans la fleur, Poucette rencontre un jeune et minuscule roi, qui règne sur les esprits des fleurs. Ils tombent amoureux l’un de l’autre, se marient aussitôt et vivent heureux pour toujours.

À travers cette charmante histoire, Andersen a montré comment Poucette maintient sa vertu et sa bonté alors qu’elle traverse ces étapes de maturation. Et, parce qu’elle n’abandonne jamais sa vertu, même lorsqu’elle est effrayée et désespérée, elle mérite la belle et heureuse fin de son histoire.