Une mère apprend en élevant 13 enfants adoptés

Par Andrew Thomas
18 octobre 2019 14:53 Mis à jour: 18 octobre 2019 14:53

Dès l’àge de 9 ans, Angie K. Elliston savait qu’elle voulait être mère quand elle serait grande.

Cependant, elle ne voulait pas avoir ses propres enfants. Même enfant, elle voulait adopter, car elle savait qu’il y avait beaucoup d’enfants dans le monde qui avaient besoin d’une famille affectueuse.

Mme Elliston a 48 ans et vit à Phoenix, en Arizona. Elle et son mari ont adopté 13 enfants. Elle savait qu’il y avait déjà beaucoup d’enfants dans le monde et elle voulait s’assurer qu’ils seraient aimés.

Selon Adoption Network, 135 000 enfants sont adoptés chaque année aux États-Unis seulement. Les raisons pour lesquelles les enfants ont besoin d’être adoptés sont multiples : des parents qui ne veulent pas les élever ou même en raison de violence physique et sexuelle.

Adoption et traumatisme

Lorsque Mme Elliston avait 25 ans, elle et son mari ont adopté leurs deux premiers enfants âgés de 6 et 10 ans. Les parents biologiques avaient abandonné les enfants, et les enfants avaient été victimes de graves négligences. Mme Elliston a tout de suite su qu’élever ses enfants adoptifs ne serait pas facile.

L’enfant de 6 ans était très calme et avouait des méfaits dont son frère de 10 ans était responsable. Le frère aîné était plus difficile. Il mettait le feu à la maison et jouait avec la cuisinière lorsque Mme Elliston et son mari dormaient. C’était aussi un menteur pathologique qui volait souvent.

Cependant, la négligence était le moins grave des traumatismes que leurs enfants adoptifs avaient subis. Plusieurs de leurs enfants avaient été victimes de violence physique et sexuelle. L’un de leurs enfants avait même été jeté par la fenêtre du deuxième étage.

Angie Elliston voulait adopter depuis l’âge de 9 ans. (Avec l’aimable autorisation d’Angie Elliston)

« Des choses vraiment horribles que des enfants ne devraient jamais vivre », a dit Mme Elliston à Epoch Times.

Le traumatisme subi par ces enfants a profondément affecté leur comportement. Certains ne se souviennent plus de ce qui leur est arrivé et d’autres ne veulent pas parler de leurs expériences traumatisantes. Enfants, il leur était difficile de faire face au traumatisme et ils s’exprimaient souvent avec colère.

Le traumatisme affectait les enfants de manière très différente les uns des autres. Certains enfants se donnaient des coups de fouet tandis que d’autres passaient des heures sans parler ni manger. D’autres enfants avaient des flash-back de leurs expériences traumatisantes et perdaient leur emprise sur la réalité.

Apprendre et comprendre

Mme Elliston a appris que plusieurs de ses enfants souffraient d’un trouble traumatique du développement. Le TTD fait qu’il est extrêmement difficile pour ces enfants de créer des liens affectifs.

« Parce qu’ils n’ont pas eu la relation dont ils avaient besoin quand ils étaient plus jeunes et parce qu’ils n’ont pas pu satisfaire leurs besoins quand ils étaient plus jeunes, alors ils sont incapables de s’attacher à quiconque quand ils sont plus vieux », explique Mme Elliston.

La TTD mène finalement à des problèmes de comportement comme le mensonge et le vol. Pour les enfants, c’est ainsi qu’ils ont appris à survivre.

Mme Elliston a appris comment faire face à ces problèmes de comportement et comment élever ses enfants sans prendre leurs paroles ou leurs actions personnellement.

« J’apprends à accepter qui ils sont et je pars de là », a-t-elle dit.

Angie Elliston a beaucoup appris sur la façon d’élever des enfants traumatisés. (Avec l’aimable autorisation d’Angie Elliston)

Mme Elliston s’est rendu compte qu’ils ne pouvaient pas changer qui étaient leurs enfants, mais qu’ils pouvaient traiter leur traumatisme par la thérapie. Ils utilisent aussi l’humour pour aider leurs enfants, surtout si l’enfant a une crise de colère. Elle s’est également rendu compte que les enfants avaient besoin de se découvrir et qu’il était vain de les forcer à faire face à un problème.

Mme Elliston a découvert qu’il était plus facile de communiquer avec ses enfants après la fin d’une crise et qu’il était plus facile de parler avec eux le soir.

Malgré les difficultés, Mme Elliston a beaucoup appris. Elle a découvert que le traumatisme d’un enfant est beaucoup plus profond que la plupart des gens ne le pensent, et qu’il faut plus que de l’amour et une diversion pour aborder leur traumatisme. Ils ont besoin d’être compris et de savoir qu’ils sont de bons enfants. L’honnêteté et la communication sont également essentielles à l’éducation des enfants adoptés.

« Ça a été difficile, mais je ne l’échangerais pour rien au monde. C’est ce que je voulais faire et je suis heureuse d’avoir réalisé mon rêve », a-t-elle confié.

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