Un groupe de médecins et de scientifiques exige une enquête sur l’augmentation du nombre de décès chez les jeunes hommes au Royaume-Uni

Par Owen Evans
18 février 2022 17:47 Mis à jour: 19 février 2022 20:08

Un groupe de médecins, de scientifiques, d’économistes, de psychologues et d’autres spécialistes universitaires britanniques ont demandé que soit immédiatement ouverte une enquête sur l’augmentation du taux de mortalité chez les jeunes hommes âgés de 15 à 19 ans.

L’organisation HART, créée pour faire part de ses inquiétudes concernant les politiques et les recommandations relatives à la pandémie du Covid‑19, a écrit au gouvernement britannique au sujet de l’augmentation du nombre de décès chez les jeunes hommes.

Pour HART, le problème est que cette période coïncide avec le déploiement des campagnes de vaccination pour cette tranche d’âge, dont on sait qu’elle présente un risque accru de myocardite (inflammation cardiaque), surtout après la deuxième dose.

Augmentation du taux de mortalité

Dans le cadre d’un examen judiciaire à la Haute Cour du mois de janvier, l’Office des statistiques nationales (ONS), a confirmé qu’il y avait eu une augmentation du taux de mortalité des adolescents de sexe masculin au cours des huit derniers mois, par rapport à la même période entre 2015 et 2019.

Mais l’ONS a également déclaré que les données ne pouvaient pas non plus être utilisées pour tirer des conclusions fiables quant à une éventuelle corrélation entre le statut vaccinal et les décès chez les enfants et les jeunes adultes.

Il y a eu au moins 65 décès de plus en Angleterre et au Pays de Galles, bien que le chiffre puisse être plus élevé en raison des délais de notification des cas par les médecins légistes. Au cours de la même période, il n’y a eu que deux décès dus au Covid‑19.

En septembre, le JCVI [Comité conjoint sur la vaccination et l’immunisation] a refusé de recommander l’administration des vaccins Covid‑19 aux enfants de 12 à 15 ans en bonne santé, car le rapport bénéfice/risque était (au mieux) marginal face au très faible risque de maladie grave ou de décès lié à la maladie Covid‑19 pour les enfants. La recommandation du JCVI pour les enfants de 5 à 11 ans n’a pas encore été rendue publique, mais elle est proposée à ceux qui appartiennent à un groupe à risque clinique.

Le vaccin Covid‑19 Pfizer/BioNTech est actuellement le vaccin privilégié pour le groupe d’âge des moins de 18 ans dans le programme de vaccination britannique.

Myocardite

Le Dr Clare Craig, porte‑parole du HART et pathologiste chargé du diagnostic, a déclaré à Epoch Times : « Nous avons eu manifestement un réel problème en 2020 avec une surmortalité chez les personnes âgées, puis le problème s’est déplacé chez les jeunes. »

« Le problème des décès en surnombre est que, si vous cherchez une nouvelle cause de mortalité chez les personnes de 85 ans, il sera difficile de la trouver dans le nombre total de décès, car il y a beaucoup de décès. Si vous vous intéressez aux groupes d’âge plus jeunes, c’est beaucoup plus facile, car les jeunes meurent rarement », a‑t‑elle déclaré.

L’augmentation observée de la mortalité, selon elle, ne prouve pas que les vaccins Covid‑19 provoquent la mort, par myocardite ou autre, mais un lien ne peut être exclu. C’est pourquoi une enquête a été réclamée auprès des autorités.

Le Dr Clare Craig a expliqué que la myocardite, une inflammation du cœur, est souvent considérée comme un problème bénin mais très difficile à diagnostiquer. Pour ce faire, le personnel médical doit effectuer un électrocardiogramme (ECG) qui permet de suivre les battements du cœur, des analyses de sang ou une IRM cardiaque (s’il existe un scanner spécialisé). Le test ultime, effectué uniquement dans des circonstances exceptionnelles, est une biopsie, qui consiste à prélever un échantillon de tissu.

« Ce n’est pas bénin, ce n’est pas insignifiant. On ne peut pas simplement ignorer ce genre de dommage », a‑t‑elle expliqué.

Mais l’augmentation du nombre de décès pourrait‑elle être due à autre chose, comme le suicide ou la consommation de drogues ?

« Pour commencer, chez les jeunes de cet âge, les hommes meurent plus fréquemment que les femmes. C’est parce qu’ils prennent plus de risques, et ont un risque de suicide plus élevé. C’est quelque chose qui pourrait avoir causé une telle différence. »

« L’augmentation que nous avons constatée récemment a été relevée parmi les décès enregistrés. Ceux‑ci peuvent soit appartenir à la catégorie des décès naturels, auquel cas un médecin délivre un certificat de mort naturelle, soit ils sont autres que naturels et analysés par un médecin légiste et cela prend un certain temps. [En d’autres termes], s’il y a une augmentation des suicides, ça pourrait apparaître plus tard. »

« Les décès de causes non naturelles, y compris les décès pour lesquels un médecin pense qu’une vaccination pourrait être en cause, doivent être signalés au médecin légiste comme tout décès impliquant une prise de médicaments. »

En dépit de la bonne surveillance des décès assurée par le système de santé publique britannique, Mme Craig déplore une « faille flagrante » au niveau des décès par médicaments. Personne ne prend vraiment le temps d’y faire attention, sauf à travers une surveillance peu organisée lorsqu’une personne soupçonne ou établit un lien.

Arriéré

Mais l’écrivain scientifique Tom Chivers critiquant HART dans la revue Unherd, a affirmé que les décès de jeunes gens sont beaucoup plus susceptibles de remonter jusqu’aux médecins légistes et qu’en 2020, leurs cabinets étaient surchargés à cause de la pandémie. En d’autres termes, selon l’ONS, a‑t‑il expliqué, cette augmentation pourrait être due à un retard pris sur l’année précédente.

En réponse, Mme Craig s’est interrogée : « [Si] c’est le cas, alors pourquoi n’y a‑t‑il pas de retard dans les autres groupes d’âge ? »

Un porte‑parole du gouvernement a déclaré à Epoch Times que les vaccins Covid‑19 ont été jugés sûrs et efficaces par les experts de la MHRA (Medicines and Healthcare products Regulatory Agency) et que le gouvernement a reçu une copie de la lettre de HART et répondra en temps voulu.

Il a ajouté qu’un petit nombre de cas de myocardite et de péricardite ont été signalés chez des personnes de moins de 18 ans, tant au Royaume‑Uni qu’à l’étranger. Il s’agit d’un risque potentiel reconnu avec le vaccin Covid‑19 Pfizer/BioNTech et le vaccin Covid‑19 Moderna. La MHRA surveille de près ces événements.

« Rien n’indique, selon les données actuelles, que les déclarations de suspicion de myocardite ou péricardite aient plus augmenté chez les moins de 18 ans que chez les jeunes adultes », a fait savoir le gouvernement.

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