Une prière pour les victimes du PCC

Par Kevin Andrews
25 mai 2023 15:39 Mis à jour: 25 mai 2023 15:43

Nombreux sont ceux qui se demandent ce qu’ils peuvent faire pour aider les personnes persécutées en Chine.

Ce n’est pas simple. Les nations étrangères, sans parler des citoyens ordinaires, semblent souvent n’avoir que peu d’influence sur les agissements du régime communiste chinois.

Les droits de l’homme sont ignorés et malmenés, l’État de droit est violé, les accords et normes internationaux sont bafoués et la société civile est ignorée.

Le régime méprise les valeurs exprimées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres pactes et traités internationaux.

Pourtant, il est hypersensible à l’examen de son bilan, et qualifie régulièrement toute critique à son égard d’ « impérialisme occidental » ou d’ « ingérence dans sa souveraineté ».

Cette sensibilité suggère que les voix internationales, qu’elles soient nationales ou individuelles, ont un impact.

Nombreuses sont les histoires de l’Union soviétique qui nous montrent que ceux qui étaient la cible de persécution se voyaient souvent renforcés dans leur détermination par le simple fait de savoir que dans d’autres pays des individus et des organismes, conscients de leur situation, n’hésitaient pas à en parler à leur propre gouvernement.

Au Vietnam, des milliers de personnes ont protesté contre les investissements chinois, craignant que Pékin ne finisse par dicter l’avenir de leur pays. (Image : wikimedia/CC0 1.0)

Il y a plusieurs choses que les individus peuvent faire. Aussi petites et insignifiantes qu’elles puissent paraître, elles peuvent néanmoins contribuer à un crescendo mondial de voix.

Tout d’abord, il faut être au courant de la situation en Chine.

L’information échappe aux censeurs. Différents commentateurs et observateurs dressent un tableau fidèle de la répression qui s’abat sur des millions de personnes. En outre, des témoignages de première main sortent clandestinement du pays.

Deuxièmement, les rappels constants adressés aux dirigeants occidentaux renforcent leurs connaissances et leur volonté de s’exprimer.

Il y a dix ans, le régime chinois n’était guère surveillé ; aujourd’hui, il l’est beaucoup plus, et cette vigilance ne cesse de s’amplifier.

Les dirigeants politiques qui étaient peu informés ou réticents à s’exprimer sont en train de laisser la place à d’autres qui n’ont pas peur d’évoquer le problème.

Les nations se sentent encouragées à agir. La législation Magnitsky, par exemple, est désormais en vigueur dans de nombreux autres pays que les étatsinis. Elle a permis de sanctionner les auteurs de violations des droits de l’homme.

Les dirigeants sont moins enclins à se laisser séduire par l’attrait des bénéfices commerciaux.

Cette nouvelle audace découle en partie de l’agressivité manifeste du Parti communiste chinois (PCC). Mais elle résulte également d’une meilleure compréhension de la nature du régime par les citoyens et les législateurs.

Prières pour le peuple

Pour les croyants, il existe une troisième réponse : la prière.

Cette semaine marque la troisième semaine annuelle de prière mondiale pour la Chine.

Il s’agit d’une initiative d’un réseau informel de législateurs chrétiens du monde entier qui ont entrepris une campagne visant à encourager toutes les personnes — églises, communautés religieuses et groupes de personnes de bonne volonté — à prier pour le peuple chinois.

« Nous sommes alarmés et attristés par l’oppression et la persécution des chrétiens et des autres minorités religieuses de Chine, dont certains sont même victimes d’un génocide. Nous prions pour que le gouvernement chinois gouverne dans le respect de la dignité humaine universelle et immuable et de la liberté de conscience et de religion », a récemment déclaré un porte-parole du groupe.

Cette déclaration reflète les inquiétudes largement répandues concernant les restrictions de la pratique religieuse, la persécution des croyants et la destruction des lieux de culte en Chine.

Défilé du Falun Dafa à Manhattan, New York, le 16 mai 2019. (Samira Bouaou/Epoch Times)

La Semaine mondiale de prière a été lancée en 2021 en réponse à l’appel du président de la Fédération des conférences épiscopales d’Asie (Birmanie ), le cardinal Charles Bo, à prier pour le peuple et l’Église en Chine.

Le cardinal Bo n’est pas étranger à l’oppression et à la violation des droits de l’homme. Il a été témoin de la situation dans son propre pays pendant de nombreuses années.

À la suite de l’arrestation du cardinal Joseph Zen de Hong Kong, le cardinal Bo a renouvelé et intensifié son appel en écrivant : « J’exhorte les chrétiens de toutes les traditions du monde entier à prier pour Hong Kong en particulier et pour l’Église en Chine, ainsi que pour les Ouïghours, les Tibétains et les autres personnes persécutées en Chine, au cours de cette semaine de prière ».

Le pape François a également appelé à prier pour la Chine pendant cette période.

« Nous avons un devoir important : accompagner nos frères et sœurs en Chine par une prière fervente et une amitié fraternelle. En effet, ils ont besoin de sentir que dans le voyage qui les attend, ils ne sont pas seuls. »

Outre les prières des croyants, les législateurs ont appelé toutes les personnes concernées à s’informer sur la situation critique vécue par de nombreuses personnes en Chine sous l’effet de lois et de politiques répressives et injustes.

« Nous appelons les législateurs et les membres des organisations internationales à se pencher sur la question de la persécution religieuse en Chine et à travailler ensemble pour promouvoir la dignité humaine, la liberté et la paix en Chine pendant cette période ».

C’est un message auquel peuvent souscrire toutes les personnes de bonne volonté, qu’elles soient croyantes ou non. Il ne se limite pas à un groupe confessionnel particulier, mais est ouvert à tous ceux qui croient en la dignité humaine et en la liberté.

C’est l’esprit du peuple qui a conduit à l’effondrement de l’Union soviétique et à la chute du mur de Berlin. Cet esprit a été encouragé par des millions de personnes ordinaires dans le monde entier qui ont parlé – et prié – pour les persécutés.

C’est cet esprit que le régime communiste craint le plus. Un esprit que les tanks et la torture ne peuvent pas arrêter. Un esprit qui peut être nourri par les pensées, les paroles et les actions des gens du monde entier.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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