Saint-Malo : une salariée licenciée pour avoir refusé de travailler le dimanche

21 mai 2019 10:38 Mis à jour: 21 mai 2019 16:31

Une salariée du magasin Cora de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a été licenciée pour faute grave fin avril pour avoir refusé de travailler le dimanche, a-t-on appris mardi auprès du syndicat CFTC qui la défend.

« Elle avait 18 ans d’ancienneté. Dix-huit ans qu’elle fait bien son travail, qu’on ne lui fait aucun reproche et on la licencie pour un dimanche », a raconté à l’AFP Cyril Lechevestrier, délégué syndical central adjoint CFTC chez Cora, confirmant une information d’Europe 1.

La salariée, Christèle Lorant, a été licenciée pour « insubordination » le 26 avril 2019 pour avoir refusé de travailler le dimanche matin, selon un courrier de licenciement consulté par l’AFP. Mme Lorant était employée depuis avril 2001 au sein de cet établissement, où elle travaillait comme hôtesse d’accueil et caissière, après s’être occupée de la station-service et de la bijouterie.

Christelle raconte le déroulé de son entretien avec sa direction. « ‘Le dimanche, c’est obligatoire, c’est comme ça’. J’ai dit : ‘Moi, je ne veux pas’ », raconte Christelle, licenciée. « Il [le directeur] dit que c’est la loi Macron et que vu la conjoncture actuelle, c’est son gagne-pain. C’était ça ou on prenait la porte directement. J’ai dit : ‘Non, je ne le ferai pas’. Après, il y a eu une procédure pour faute grave. »

« Les explications recueillies auprès de vous lors de notre entretien ont été claires et vous avez mentionné le refus total de venir travailler le dimanche matin. Au vu de ces éléments, je me vois contraint de vous notifier votre licenciement immédiat pour faute grave« , écrit le directeur du magasin dans ce courrier.

« Le salarié a tout à fait le droit de refuser de travailler un jour de repos »

« Nous allons saisir le conseil des prud’hommes très rapidement », a annoncé pour sa part François Macquaire, défenseur syndical CFTC. « Le salarié a tout à fait le droit de refuser de travailler un jour de repos », a-t-il ajouté, en mettant en avant le respect de la vie privée.

Dans un courrier consulté par l’AFP, l’inspectrice du travail de Saint-Malo affirme que « l’accord de la salariée » lui « semble nécessaire » car Mme Lorant dit avoir signé un contrat de travail « avec une répartition des horaires (…) sur six jours du lundi au samedi ». Selon l’inspectrice du travail, citée par Europe 1, « l’accord du salarié peut être nécessaire lorsque les nouveaux horaires ou la nouvelle répartition des horaires constituent une modification du contrat de travail « . « OK pour le volontariat, mais on ne doit pas forcer les gens à travailler le dimanche. » a commenté Christelle

Selon elle, un de ses collègues qui avait huit ans d’ancienneté a également été licencié pour le même motif.

Epochtimes.fr avec AFP

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