Une vidéo montre l’instant d’une des explosions à Bangkok en marge du sommet de l’Asean

Par Epoch Times avec AFP
3 août 2019 13:45 Mis à jour: 3 août 2019 15:07

Une vidéo de surveillance que l’AFP a pu consulter samedi montre le moment où une bombe artisanale, apparemment dissimulée dans un jouet en peluche, a explosé vendredi matin dans un centre commercial à Bangkok, peu avant le début d’un sommet régional. 

En tout, une série de neuf explosions ou tentatives d’explosion a eu lieu vendredi à Bangkok, alors que la capitale accueillait une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays d’Asie du Sud-Est.

Quatre personnes ont été légèrement blessées dans ces attaques où des bombes « ping pong » (bombes artisanales qui rebondissent comme une balle de ping pong) auraient notamment été utilisées et dissimulées « dans des buissons au bord de la route », d’après les autorités.

Selon la vidéo de surveillance, la bombe a été apparemment déposée par un homme vêtu d’un uniforme d’étudiant près de 12 heures avant l’explosion. L’homme, portant un masque chirurgical et coiffé d’un feutre, est entré dans une boutique du centre commercial de Siam Square à 15h30 locales jeudi, selon l’horaire indiqué sur la vidéo.

Explosion en magasin au rayon peluche

Sur une étagère pleine de peluches représentant des ours polaires et des phoques, il a pris l’une d’elles et l’a manipulée pendant quelques secondes avant de la replacer en rayon. L’enregistrement vidéo suivant montre une explosion dans la boutique provenant du même rayon vers 4H45 vendredi matin, qui a provoqué un nuage de fumée et déclenché les extincteurs automatiques.

L’explosion n’a fait aucun blessé, selon la police qui a confirmé qu’il s’agissait d’une bombe. Le magasin restait fermé samedi. Deux hommes originaires de l’extrême sud de la Thaïlande, en proie à une rébellion séparatiste, ont été arrêtés quelques heures avant ces attaques et sont soupçonnés d’y être mêlés.

Les motivations derrière ces explosions ne sont pas connues et les autorités ont exhorté à se garder de toute spéculation. Il est encore « trop tôt » pour lier clairement les deux hommes arrêtés à la rébellion dans l’extrême sud, d’après le patron de la police nationale Jakthip Chaijinda.

Depuis 2004, la Thaïlande, majoritairement bouddhiste, est aux prises avec une insurrection séparatiste dans plusieurs provinces à majorité musulmane frontalières de la Malaisie. Le conflit a fait près de 7.000 morts, en majorité des civils.

 

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