Un sapeur-pompier de Santeny (Val-de-Marne) a eu une mauvaise surprise lorsqu’il a reçu un appel de la police, alors qu’il était de garde à la caserne. Son pavillon, qu’il avait loué pour trois jours à un petit groupe de jeunes qui lui ont inspiré confiance, est devenu le théâtre d’une fête clandestine rassemblant une soixantaine de personnes.
« Quand je suis arrivé chez moi, j’ai retrouvé mon pavillon saccagé, détruit, dégueulasse. J’avais loué ma maison pour six, ils étaient plusieurs dizaines », raconte, dépité, François Pennacchioli à nos confrères du Parisien.
Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées dimanche dernier vers 22 h, une soixantaine de personnes étaient en train de faire la fête dans ce pavillon situé sur le même terrain que l’habitation du pompier, en lisière de champs.
« Ils ont carrément sauté par la fenêtre », explique Vincent Bedu, le maire de Santeny. Toutefois, une cinquantaine de fêtards n’a pas réussi à échapper aux policiers. Parmi eux, l’organisateur de l’évènement, un résident de Charenton-le-Pont âgé de 20 ans, originaire de Géorgie. Il a été interpellé pour mise en danger de la vie d’autrui. L’un des invités a de son côté été interpellé pour détention de stupéfiants.
Le pompier, revenu de sa garde, n’a pu que constater les dégâts : des cadavres de bouteilles et des gobelets un peu partout, un lit, un lavabo et un WC cassés, sans compter un matelas troué par un mégot de cigarette et des détritus un peu partout, dont des préservatifs.
Val-de-Marne : à Santeny, un pompier loue sa maison à 6 personnes. Ils sont en réalité 60, font une fête clandestine et saccagent le pavillon. Plus d’infos sur @LeParisien_94 et @Marine_Lgd pic.twitter.com/1RNpC20jdI
— Marine Legrand (@Marine_Lgd) December 28, 2020
La location avait pourtant été réalisée en bonne et due forme, avec un chèque de caution de 1 000 euros. Les six locataires, arrivés samedi, ont inspiré confiance à l’homme qui loue régulièrement son pavillon pour de courtes durées. « Ils étaient tous très gentils, polis, assez aisés vu les vêtements qu’ils portaient », se souvient-il.
Ce lundi, une bonne partie des responsables sont revenus sur place pour réparer et nettoyer.
Quant au maire de Santeny, il trouve « scandaleux » de tels rassemblements, qui sont d’ailleurs « strictement interdits ». S’il comprend d’un côté que « les jeunes sont à cran avec ces confinements, le couvre-feu… », il est choqué par le fait qu’« ils ne prennent pas la mesure de la pandémie de Covid-19 ».
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