Violences sur une nonagénaire, un aide-soignant d’un Ehpad en garde à vue

14 février 2019 10:28 Mis à jour: 11 juillet 2019 01:20

Un aide-soignant d’un Ehpad d’Arcueil « La maison du grand cèdre » du groupe Adef résidences  dans le Val-de-Marne est toujours en garde à vue jeudi, soupçonné d’avoir maltraité et violenté une pensionnaire de l’établissement âgée de 98 ans, a-t-on appris auprès de source proche de l’enquête.

Cet homme a été interpellé et placé en garde à vue mercredi matin à la suite d’une plainte déposée par la famille de la nonagénaire, a confirmé le parquet de Créteil. La garde à vue à été prolongée mercredi soir, a précisé cette même source, confirmant une information du Parisien.

Ses proches qui viennent lui rendre visite deux fois par semaine commencent à se poser des questions. La santé mentale de Monique âgée de 98 ans se dégrade et il est impensable de croire à ses propos quand elle assure qu’elle se fait « tabasser », mais la pensionnaire présente régulièrement des hématomes sur le visage.

Alors ses filles demandent à être reçues par la direction. D’après leurs témoignages, on leur répond qu’il ne faut pas croire tout ce que la vieille dame raconte. Et si elles ne sont pas contentes, elles n’ont qu’à placer Monique dans un autre établissement. Les enfants ont donc décidé de dissimuler au début du mois une caméra dans sa chambre.

D’après Le Parisien, une nuit, la pensionnaire qui a chuté de son lit en se brisant le fémur, appelle à l’aide. Plus d’une heure trente après, l’aide-soignant arrive enfin pour s’occuper d’elle.

Sur les vidéos, on voit l’homme tirer au sol la nonagénaire par les jambes, puis par les cheveux. Il lui assène des gifles avant de la jeter sur son lit. On entend aussi des insultes, puis les supplications de la vieille dame. « Pitié pour moi », lui lance la vieille dame. « Ferme ta gueule, fais chier », lui répond l’employé.

L’homme, qui doit dans la journée être confronté aux vidéos, nie pour l’heure les faits.

Adef résidences a déploré un « acte de violence insoutenable » et a mis à pied son salarié « dès connaissance des faits », a affirmé l’Ehpad à l’agence France Presse (AFP).

« Cet acte de maltraitance a aussitôt fait l’objet de signalements auprès de l’ARS (Agence régionale de santé) et du Procureur de la République par l’établissement », et l’ensemble des familles de résidents ont été informées, a-t-il aussi été assuré.

D’autres familles de pensionnaires ont été entendues dans le cadre de l’enquête, notamment celles résidant au même étage.

La famille de Monique payait tous les mois 3 000 euros pour qu’elle vive ses dernières années dignement.

D. S avec AFP

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