Val-de-Marne : un sexagénaire tué par l’un de ses voisins après une dispute pour une crotte de chien

Par Paul Tourège
27 mai 2020 11:50 Mis à jour: 27 mai 2020 11:50

Frappé par le compagnon d’une voisine à qui il avait demandé de ramasser les déjections de son animal de compagnie, un retraité a succombé à ses blessures.

Les faits ont eu lieu le mercredi 20 mai à Villiers-sur-Marne, une commune d’un peu moins de 30 000 habitants située à une quinzaine de kilomètres de Paris. Vers 21 h, Michel Rouablé, un Villiérain de 61 ans à la retraite, discute dehors avec des voisins.

Il avise une jeune femme en train de promener son chien, qui vient d’oublier de ramasser les déjections de son animal.

« Mon père l’a rattrapée et lui a demandé de ramasser. Il n’était pas du tout agressif. Il lui a même donné un sac plastique qu’il avait sur lui, car j’ai un chien moi aussi. Il a tenu la laisse quand la dame ramassait », a expliqué Sandra, l’une des filles de M. Rouablé, aux journalistes du Parisien.

Si la maîtresse de l’animal s’est exécutée, elle a mal vécu la scène et s’est confiée à son compagnon en rentrant chez elle, à 200 mètres de là. Âgé de 38 ans, ce dernier décide aussitôt d’aller demander des explications à Michel Rouablé, qui est encore en train de discuter avec des voisins.

La situation s’envenime rapidement. « Le type a insulté mon père, qui n’était pas menaçant, et l’a attrapé par l’épaule pour le mettre à l’écart. Il l’a poussé et lui a craché dessus », raconte l’une des filles du sexagénaire.

Un dénouement tragique

Michel Rouablé va alors chercher un morceau de bois dans son jardin et tente de porter un coup à son agresseur, mais le bâton se casse. Le trentenaire s’éloigne avant de revenir sur ses pas et de porter un coup de poing à M. Rouablé.

« Un ou deux, l’enquête n’a pas encore permis précisément de l’établir », précise une source policière citée par Le Parisien.

Le retraité s’écroule, sa tête heurtant le bitume. « Il est tombé en arrière, raide, droit. Ma mère a lu dans ses yeux qu’il partait. Elle hurlait : ‘Il l’a tué !’ » se rappelle une des filles de la victime.

Transporté à l’hôpital, Michel Rouablé a fini par succomber à ses blessures le vendredi 22 mai.

Son agresseur sera interpellé peu de temps après les faits par la police de Chennevières avant d’être placé en garde à vue dans les locaux de la Sous-direction de la police judiciaire (SDPJ) du Val-de-Marne.

Inconnu des services de police, le mis en cause a reconnu les faits. « En garde à vue, il était désolé. Il ne voulait pas du tout en arriver là », indique une source judiciaire.

Mis en examen pour violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

« L’agresseur a interdiction de reparaître ici. Mais sa femme n’a rien. C’est tout de même elle l’initiatrice. Pourquoi n’a-t-elle pas freiné son compagnon ? » déplorent les proches de Michel Rouablé.

« Du jour au lendemain, on perd notre père. Lui qui voyait toujours la vie du bon côté… C’est totalement irréel. Tout ça pour une crotte de chien », conclut l’une des filles du sexagénaire.

 

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