Vendée Globe: Le scénario de la fin

Par Epoch Times avec AFP
22 janvier 2021 12:30 Mis à jour: 22 janvier 2021 12:38

Un tour du monde en 80 jours, un suspense total avec cinq marins attendus mercredi matin dans un mouchoir de poche et un premier arrivé qui ne sera pas forcément désigné vainqueur: voilà le script final de la neuvième édition du Vendée Globe.

. Carrément inédit

« On va avoir neuf bateaux en moins de trois jours et surtout dans une journée on risque d’en avoir cinq. Là, avoir un tel suspense aussi serré, en plus à plusieurs bateaux et le fait de rajouter ces temps compensatoires (bonifications accordées après le sauvetage de Kevin Escoffier, NDLR), c’est carrément inédit. C’est la première fois sur une course au large que l’on voit ça », souligne à l’AFP le directeur de course, Jacques Caraës.

. Un classement réel vendredi

Le classement actuel est calculé en fonction de la route directe qui mène à l’arrivée, aux Sables d’Olonne, ce qui ne reflète pas la situation réelle en mer (météo et stratégie). « A partir de vendredi les quatre, cinq leaders auront une route convergente vers Les Sables. C’est un moment assez stratégique. Comme il y a pas mal de distance latérale entre ceux qui sont positionnés plus à l’est et ceux plus à l’ouest, le jeu va devenir de plus en plus précis et on va pouvoir connaître exactement le leader », explique Jacques Caraës.

Les cinq premiers sont Charlie Dalin (Apivia), Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco), Thomas Ruyant (LinkedOut), Louis Burton (Bureau Vallée) et Yannick Bestaven (FRA/Maître Coq IV).

. Un anticyclone, les Açores, une dépression et du vent à l’arrivée

La tête de la flotte contourne vendredi une cellule anticyclonique pour récupérer ensuite un flux dépressionnaire. Elle sera aux Açores (Portugal) dans la nuit de samedi à dimanche. « Il y a certainement des bateaux qui vont passer dans l’archipel des Açores, d’autres qui ont des routes plus nord et d’autres plus sud. Il y a des îles qui peuvent provoquer des dévents (bulle de vent) par les reliefs , ça peut bloquer un ou deux bateaux », relève Jacques Caraës.

Après les Açores, ça devrait filer très vite jusqu’à l’arrivée. Les bateaux amputés d’un foil (appendice qui permet de voler) devront ruser lors des empannages (changement de bord avec le vent dans le dos), c’est-à-dire mettre le bateau du bon côté au bon moment pour saisir le vent et s’envoler.

. Ca va se jouer à rien

« Ca peut être une heure. Aujourd’hui on est incapable de le dire. Entre le premier en temps réel et le second ça peut être une heure et là je ne rajoute pas non plus nos histoires de temps compensatoires », dit Jacques Caraës.

. Les bonifications troublent le jeu

Trois bateaux parmi les premiers de la flotte ont reçu il y a un mois des compensations de temps pour avoir participé au sauvetage d’un concurrent naufragé, Kevin Escoffier (PRB), dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre: Herrmann (6 heures), Bestaven (10 heures 15 mn) et Jean Le Cam/Yes We Cam ! (16 heures 15 mn). Ces bonifications horaires seront retranchées de leur temps total une fois la ligne franchie. Herrmann pointait troisième vendredi matin. « C’est pour ça qu’on a une arrivée particulière, les bateaux poussent au maximum parce qu’il y a ces histoires de temps », analyse le directeur de course.

. Le premier pas forcément le vainqueur

« Le premier qui passera la ligne sera le premier à avoir bouclé l’épreuve, sportivement et en temps réel. Par contre on ne pourra pas dire que c’est le vainqueur du Vendée Globe », prévient Jacques Caraës. « Les trois bateaux ayant un avantage pourraient monter sur le podium. Il y aura forcément une certaine déception, d’un autre côté ils connaissent le jeu. Ca peut être très impactant, gagner le Vendée Globe en temps réel et se sentir doubler pour une compensation de temps ».

. Désignation du vainqueur

La désignation du vainqueur devrait « aller assez vite ». « Par contre, pour le podium complet c’est un peu plus compliqué, il faudra probablement attendre les dernières 24, 48 heures et la progression de Jean Le Cam ».

Le vainqueur sera un bateau à foil. Les bateaux classiques à dérive comme celui de Le Cam ou Damien Seguin (Groupe Apicil) « ne pourront pas revenir sur ces foilers, certainement pas ». 

. Arrivée mercredi matin mais problème de la marée

« Ce sont des arrivées plutôt dans la matinée mercredi pour les tout premiers. Par contre pour rentrer au ponton, on est forcément lié aux horaires de marées, les bateaux ne peuvent pas rentrer au port avant 13h30 », indique Jacques Caraës.

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