200 personnes dénoncent le « silence » d’un viol en réunion dans un collège toulousain

Par Epoch Times avec AFP
4 novembre 2019 15:08 Mis à jour: 5 novembre 2019 13:09

Suite à un viol d’une fille de treize ans, un rassemblement a eu lieu devant le collège Lamartine, à Toulouse, pour dénoncer le silence des responsables des lieux.

« Éducation nationale, votre silence vous rend coupable, stop à la culture du viol », pouvait-on lire sur une pancarte accrochée devant l’établissement.

Quelque 200 personnes se sont rassemblées lundi devant un collège toulousain pour exprimer leur incompréhension face au « silence » de la direction de l’établissement, au courant, selon eux, d’au moins une affaire de viol par des élèves sur une camarade.

En octobre, trois adolescents du collège Lamartine ont été mis en examen pour « viol en réunion et agression sexuelle » en mars sur une jeune fille de 13 ans dans une résidence attenante à l’établissement scolaire. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

« Ils étaient au courant »

« Depuis, il y a eu au moins deux autres plaintes » pour des agressions sexuelles, affirme Abdallah Amghar, responsable CGT Educ’Action 31, accusant la direction du collège d’un « laisser-aller horrible ».

« Ils étaient au courant, ils étaient en possession de vidéos de l’agression qui tournaient sur les réseaux sociaux et ils n’ont rien fait », déplore-t-il, indiquant que le syndicat a été alerté en octobre par « un ancien surveillant du collège ».

« On n’est pas sur un vol de calculette ou une claque. On est sur quelque chose de très grave, c’est scandaleux », lâche-t-il.

Le silence de la direction

Présente au rassemblement organisé par différentes organisations syndicales et associatives, la mère de la collégienne qui a porté plainte pour viol en réunion a laissé éclater sa colère.

« L’année dernière, j’ai été convoquée par le CPE et le directeur. Ils ont demandé si ma fille avait un téléphone. J’ai dit que non. Et ils m’ont répondu que si elle ne m’avait rien dit c’était bon. Je leur ai fait confiance », explique-t-elle.

Elle rajoute que, par la suite, « la direction m’a convoquée pour me dire qu’il y avait des vidéos qui circulaient sur ma fille, mais ils n’ont pas voulu me les montrer, ni me dire de quoi il s’agissait ».

« Tout le monde savait »

Ce n’est qu’après une nouvelle agression, physique, en septembre, que cette mère de famille apprend que sa fille a été violée. « C’est une personne qui travaille au collège Lamartine qui m’a appelée. Elle a expliqué qu’elle en avait marre de porter ça sur la conscience et elle m’a dit que ma fille s’était faite violer. C’est là que j’ai appris que tout le monde savait depuis le mois de mars et que ça a été caché », regrette-t-elle.

Aujourd’hui elle souhaite que les collégiens soient jugés, mais également la direction de l’établissement contre laquelle elle a porté plainte pour leur « silence ».

« Je suis allée les voir à plusieurs reprises car ma fille allait très mal et je ne comprenais pas. À chaque fois on me jetait quasiment à la porte, en me disant que ce qui se passait à l’extérieur de l’établissement ne les regardait pas », indique-t-elle.

Contactée par l’agence France Presse (AFP), la direction du collège Lamartine n’a pas souhaité s’exprimer.

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