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Vol de bijoux au Louvre

Vol de bijoux au Louvre : deux hommes en garde à vue

Une semaine après le vol spectaculaire de huit joyaux de la couronne de France en quelques minutes au musée du Louvre, deux hommes, soupçonnés d'avoir fait partie du commando, ont été interpellés et placés en garde à vue.

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Des policiers français près d’un monte-meubles utilisé par des cambrioleurs pour entrer au musée du Louvre, le 19 octobre 2025.

Photo: DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Dans un communiqué, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a confirmé dimanche « que les enquêteurs de la BRB (Brigade de répression du banditisme) [avaient] procédé à des interpellations dans la soirée [de] samedi ».

Une fuite stoppée à Roissy

« L’un des hommes interpellés s’apprêtait à quitter le territoire depuis l’aéroport de Roissy », a-t-elle ajouté, confirmant une information du Parisien et de Paris-Match. La révélation de ces interpellations « ne peut que nuire aux efforts d’investigation de la centaine d’enquêteurs mobilisés, dans la recherche tant des bijoux volés que de l’ensemble des malfaiteurs », a déploré la magistrate.

Deux sources proches du dossier avaient confirmé à l’AFP les interpellations des deux suspects, placés en garde à vue pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs criminelle. Leur garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures. Selon l’une de ces sources, les interpellations ont été réalisées par la BRB avec le soutien de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI).

Selon la deuxième source proche, l’homme arrêté à l’aéroport de Roissy était en partance pour l’Algérie.

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a adressé sur X ses « plus vives félicitations aux enquêteurs qui ont travaillé sans relâche comme je le leur ai demandé et qui ont toujours eu toute ma confiance ».

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Un casse minuté en plein Paris

Les deux suspects sont soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes qui a dérobé huit joyaux de la couronne de France, estimés à 88 millions d’euros, dimanche dernier.

Vers  9h30 ce 19 octobre, ils avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés à l’aide d’une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.

Commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil, cette salle abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.

Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs se sont enfuis à bord de deux puissants scooters conduits par leurs complices. Le cambriolage, qui a fait le tour du monde, n’a duré que sept à huit minutes.

Des indices précieux pour les enquêteurs

Les investigations, confiées à la BRB et à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), mobilisent une centaine d’enquêteurs. Plus de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires et autres ont été réalisés sur les lieux du cambriolage, avait annoncé jeudi Laure Beccuau.

Dans leur fuite, les malfaiteurs ont abandonné entre autres des gants, un casque, deux disqueuses, un chalumeau, un gilet jaune et un talkie-walkie, sur lesquels des analyses sont en cours. Ils ont également laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, endommagée et devant être restaurée.

Les voleurs n’ont pas eu le temps d’incendier le camion-élévateur, également passé au crible par les enquêteurs.

La procureure avait précisé que la vidéosurveillance avait « permis de suivre » le parcours des malfaiteurs « à Paris et dans des départements limitrophes », évoquant aussi des « images disponibles grâce aux caméras publiques ou privées (autoroutes, banques, entreprises…) » à exploiter.

Pour l’heure, les bijoux n’ont pas été retrouvés. Le risque demeure que les diamants et pierres précieuses soient dessertis et les parures fondues.

Le Louvre face à la question de la sécurité

« Les voleurs, on finit toujours par les retrouver. Ça semble être du grand banditisme, on verra », a considéré Laurent Nuñez, se disant « inquiet pour les bijoux », dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche. « Le butin est malheureusement souvent mis au vert à l’étranger. J’espère que ce n’est pas le cas, je reste confiant », a-t-il poursuivi.

Le cambriolage, minutieusement préparé, pose la question de la sécurité du plus célèbre musée du monde. Une enquête administrative, confiée à l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC), est également en cours.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a déclaré vendredi sur X avoir demandé une remise des conclusions « dès le début de la semaine prochaine afin d’annoncer des mesures concrètes pour sécuriser le musée du Louvre et ses abords ».