Yvelines : une jeune mère célibataire condamnée pour avoir étranglé et affamé son fils de six ans

Par Paul Tourège
6 août 2020 10:48 Mis à jour: 6 août 2020 10:48

Jugée pour maltraitance, la mère, qui s’était vu retirer la garde son enfant, a été condamnée à une peine de prison avec sursis.

Le mardi 4 août, une mère célibataire de 28 ans soupçonnée d’avoir violenté et affamé son fils comparaissait devant le tribunal correctionnel de Versailles.

Les faits qui lui étaient reprochés se sont déroulés entre septembre 2018 et février 2020. Ce sont la directrice et une enseignante de l’école dans laquelle se trouvait scolarisé le petit garçon qui ont donné l’alerte au mois de février après avoir constaté que leur élève présentait d’étrangers marques rouges sur le cou.

Interrogé par le personnel éducatif, le garçonnet, alors âgé de 6 ans, a expliqué que sa mère l’avait étranglé et l’avait jeté sur son cartable avant de lui asséner deux claques car il ne voulait pas faire ses devoirs, rapportent les journalistes du Parisien.

Prévenue par les voisins qui avaient entendu les cris du petit garçon le soir de cet accès de violence, la police s’était déplacée dans l’appartement occupé par la mère et son enfant à Trappes. Les fonctionnaires avaient notamment été frappés par l’odeur d’urine de chien qui imprégnait l’appartement. Ils avaient également constaté que le réfrigérateur du logement ne contenait aucun aliment.

Pendant l’audience, la jeune femme, employée dans un crématorium pour animaux dans le Val-d’Oise au moment des faits, a déclaré que son rythme de travail ne lui permettait pas d’élever correctement son fils, qui souffre d’une maladie génétique.

« Je vis seul avec mon fils car il est né d’une relation toxique avec un homme qui me battait. Je ne me suis pas rendu compte de mon état de fatigue », a-t-elle souligné. Elle a précisé qu’elle n’avait pas l’intention de lui « faire du mal ». « Il fait partie de moi », a-t-elle ajouté.

Huit mois de prison avec sursis

Affamé, le petit garçon dévore la nourriture qui lui est proposée lorsqu’il se trouve chez sa nourrice ou sa grand-mère. En outre, sa mère n’a jamais pris la peine de contacter l’orthophoniste qu’il aurait dû consulter deux fois par semaine. Elle se serait également montrée négligente concernant sa présence à l’école.

Placé dans une famille d’accueil à la suite du signalement effectué aux services compétents, le garçonnet n’a toujours pas réintégré le foyer familial.

« Depuis qu’on me l’a enlevé je suis des soins psychologiques qui me font du bien et j’espère qu’après un long processus nous pourrons nous retrouver », a confié la mère de l’enfant.

Pendant l’audience du mardi 4 août, le procureur de la République de Versailles a fait valoir que les maltraitances subies par le petit garçon allaient au-delà des violences physiques commises au mois de février dernier. L’avocat du garçonnet a pour sa part évoqué une « femme qui a manqué à toutes ses obligations et qui tente encore aujourd’hui d’esquiver les reproches ».

L’avocat de la mère de famille a au contraire estimé que les violences physiques infligées à l’enfant se résumaient « à un acte unique », avant d’ajouter qu’il n’avait « été négligé que durant un an » et de demander aux magistrats de faire « une lecture humaine » du dossier.

La mère a finalement été condamnée à une peine de huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel.

 

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