Algérie: 780 taurillons immobilisés dans le port d’Alger vont être rapatriés et abattus en France

Par Epoch Times avec AFP
21 septembre 2022 18:59 Mis à jour: 22 septembre 2022 10:07

Près de 800 taurillons partis de Sète, dans le sud-est de la France, en bateau et bloqués dans le port d’Alger depuis plus de deux semaines vont être rapatriés et abattus en France, selon le ministère français de l’Agriculture.

Deux jours après leur départ le 3 septembre, ces bovins ont été interdits de débarquer en Algérie. En cause, une « difficulté d’interprétation » sur le statut sanitaire de trois animaux, a expliqué le ministère.

Ces taurillons sains avaient été vaccinés contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Or des documents joints à leur certificat export portaient la mention « IBR positif » – laissant croire à tort qu’ils étaient porteurs du virus.

Malgré une clarification apportée par la France, l’Algérie leur a refusé l’entrée sur le territoire « pour des raisons réglementaires ».

Les bovins ne seront pas consommés

« Il n’y a pas eu de manquement des autorités françaises sur le certificat export », a assuré le ministère français.

A l’issue de « discussions infructueuses », la France a décidé de faire revenir le bateau, et d’abattre ces 780 animaux: ils ont, en effet, « été affouragés avec du foin algérien » lors de leur stationnement, du fourrage issu d’un pays où une autre maladie animale – la fièvre aphteuse – est présente.

Le risque d’une contamination est « extrêmement minime, mais on ne peut l’écarter », a détaillé le gouvernement, qui souhaite éviter l’introduction de cette maladie sur le sol européen.

Le retour du bateau devrait s’opérer « d’ici la fin de la semaine ». Les bovins ne seront « pas remis dans le circuit de consommation humaine » une fois abattus.

« Nous doutons que le problème vienne d’un risque de contamination dû à la fièvre aphteuse: nous pensons qu’il y avait un risque d’infection à bord avec la maladie IBR », a déclaré mercredi soir à l’AFP Adrienne Bonnet, représentante de l’ONG de défense des animaux d’élevage Welfarm.

Depuis mardi, l’association accuse les autorités d’avoir « approuvé ce transport d’animaux au mépris des exigences sanitaires », et assure qu’une trentaine d’entre eux sont morts à quai.

« Nous n’avons pas d’informations qui indiqueraient un problème particulier » sur l’état de santé des animaux , a affirmé le ministère.

La France est le premier producteur européen de viande bovine et exporte chaque année 1,5 million de bovins vivants.

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