Faute de bus électriques, la RATP va devoir réutiliser ses véhicules diesel

7 novembre 2018 19:22 Mis à jour: 7 novembre 2018 19:22

La RATP va remettre en circulation 118 bus diesel l’an prochain faute d’un nombre de véhicules « propres » suffisant, a-t-on appris jeudi auprès de l’entreprise qui gère des transports en commun en Ile-de-France. 

Le Grand Paris des bus, autrement appelé plan de restructuration du réseau de bus parisien, a été lancé en 2017 et prévoit la modification de 53 lignes et l’ajout d’environ 250 arrêts en avril 2019.

Une opération qui nécessite l’utilisation de 118 bus supplémentaires mais les réserves de véhicules « propres » sont vides, a indiqué la RATP à l’Agence France Presse (AFP), confirmant une information du Parisien.

L’entreprise va donc devoir redonner une seconde vie à des véhicules diesel, classés 4 ou 5 selon le certificat qualité de l’air Crit’Air, soit parmi les catégories de véhicules les plus polluants.

« Ces matériels vont faire l’objet d’une rénovation intérieure et sont tous équipés de filtres à particules permettant de limiter les émissions de polluants », a assuré le groupe.

« Les instances politiques décisionnaires adoptent une posture inverse à la protection de l’environnement » estime de son côté Hervé Techer, délégué SUD-RATP, pour qui « la filière électrique n’est pas en capacité de fournir rapidement ».

Actuellement, le groupe RATP s’appuie sur une flotte de 4 700 bus dont 800 hybrides, 74 électriques et 140 fonctionnant au gaz naturel.

Un appel d’offres a été lancé avec Ile-de-France Mobilités dans le cadre de la restructuration du réseau pour que l’entreprise se dote à terme « d’un parc 100% propre en 2025 », comprenant 1 000 nouveaux bus électriques.

Interrogée par l’AFP, Ile-de-France Mobilités a estimé que c’est à « la RATP de faire en sorte de se mettre en conformité avec la réglementation (…) et faire les travaux nécessaires dans les ateliers de garage et dépôts de bus » pour accueillir ces nouveaux véhicules commandés.

Le résultat de l’appel d’offres est attendu début 2019 et le groupe espère recevoir les premières livraisons en 2020. Entretemps, il faudra boucher les trous.

D. S avec AFP

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