La justice française émet un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn dans le cadre de l’affaire Renault Nissan

Carlos Ghosn.
Photo: : KAZUHIRO NOGI/AFP/Getty Images
Le 21 avril, la justice française a délivré un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance Renault Nissan qui vit actuellement au Liban, dans le cadre d’une enquête instruite à Nanterre dans les Hauts-de-Seine.
Le Franco-Libano-Brésilien âgé de 68 ans, qui devait être jugé à Tokyo pour des malversations financières, vit à Beyrouth depuis sa fuite du Japon fin 2019.
Ce mandat d’arrêt international délivré jeudi, qui vaut mise en examen, est un message fort envoyé aux autorités libanaises qui n’extradent pas leurs ressortissants et qui ont interdit à M. Ghosn de voyager. Si le mandat d’arrêt est exécuté, Carlos Ghosn sera directement présenté à un juge d’instruction, à Nanterre, qui lui notifiera les charges qui pèsent sur lui.
Cinq mandats d’arrêt au total
Les enquêteurs français s’intéressent à près de 15 millions d’euros de paiements considérés comme suspects entre l’alliance Renault-Nissan (RNBV) et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).
Outre Carlos Ghosn, le juge d’instruction en charge de l’enquête a aussi délivré quatre autres mandats d’arrêt internationaux visant « les propriétaires actuels ou ex-dirigeants de la société omanaise SBA », a indiqué le parquet de Nanterre.
« Ce mandat est très surprenant car le juge d’instruction et le procureur de Nanterre savent parfaitement que Carlos Ghosn, qui a toujours coopéré avec la justice, fait l’objet d’une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais », a réagi l’un des avocats de M. Ghosn, Jean Tamalet, du cabinet King and Spalding.
Pour mener à bien leurs investigations, des magistrats s’étaient déjà déplacés deux fois à Beyrouth.
En février dernier, les magistrats de Nanterre y ont auditionné deux témoins. Au mois de juin précédent, ils avaient procédé, avec des magistrats de Paris, à l’audition libre de Carlos Ghosn pendant cinq jours, pour les enquêtes qui le visent à Nanterre et à Paris.
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