Airbags Takata : le ministre des Transports demande l’immobilisation des Citroën C3 concernées par le rappel

Par Epoch Times avec AFP
17 juin 2025 15:40 Mis à jour: 17 juin 2025 16:08

Le ministre des Transports a demandé mardi l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags, dont un modèle défaillant a fait une deuxième victime en métropole le 11 juin.

Philippe Tabarot a indiqué à l’AFP avoir convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de « stop drive » pour « l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel ». Jusqu’ici, certains conducteurs avaient été invités à changer leurs airbags mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules.

Le ministre en charge des Transports, Philippe Tabarot, quitte le Palais présidentiel de l’Élysée après une réunion hebdomadaire du cabinet, le 16 avril 2025. (LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images)

Un accident sur l’autoroute le 11 juin

L’autopsie de la femme décédée après un accident de la route à Reims « confirme la responsabilité de l’airbag » Takata, dont l’explosion a provoqué « de très graves blessures » ayant entraîné sa mort, a indiqué le procureur de Reims.

L’accident s’était produit le 11 juin à 17h30 sur l’autoroute à Reims, a-t-il rappelé, confirmant des informations de Radio France publiées lundi.

Le véhicule de la victime, une Citroën C3 de 2014, a été « heurté par l’arrière par un poids lourd pour une raison indéterminée ». En raison de ce choc, la voiture a ensuite percuté un muret en béton et s’est immobilisé à contresens, a précisé le procureur François Schneider.

À l’arrivée des secours, la conductrice âgée de 37 ans présentait de « très graves blessures » au visage. Sa passagère arrière, âgée de 13 ans, a été « très légèrement blessée ».

Une « pièce métallique » a été retrouvée « dans le larynx de la victime »

L’airbag Takata a été « éjecté du véhicule » et retrouvé sur la route. Une « pièce métallique » a été retrouvée « dans le larynx de la victime ». Elle est décédée samedi soir.

La représentante américaine Jan Schakowsky tient un morceau de métal provenant d’un airbag Takata défectueux lors d’une conférence de presse devant le Capitole le 2 juin 2015 à Washington, DC. Schakowsky et Pallone ont présenté la loi sur l’amélioration de la sécurité des véhicules, qui « tire les leçons des 64 millions de véhicules rappelés en 2014, un record, afin de renforcer la surveillance, d’améliorer le partage des informations et de promouvoir la sécurité des voitures américaines ». (Chip Somodevilla/Getty Images)

Le « numéro de série de l’airbag correspond à la série qui a fait l’objet d’un rappel constructeur », a précisé M. Schneider.

Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris (pôle social consommation et environnement), qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national, a ajouté mardi le procureur.

400.000 véhicules concernés en France par la dernière vague de rappels

Le scandale des airbags Takata secoue le secteur mondial de l’automobile depuis 2014, forçant de nombreux constructeurs à immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces équipements de sécurité.

Citroën va étendre à toute l’Europe les rappels des très populaires Citroën C3 et DS3, rendues dangereuses par des airbags défaillants de marque Takata, avait annoncé la marque du groupe Stellantis.

Une première vague de rappels était prévue dès la fin janvier, portant sur 98.000 de ces véhicules fabriqués entre 2009 et 2019, dont 73.000 en France. Au total plus de 869.000 véhicules – dont 400.000 en France – étaient concerné, avait précisé le groupe dans un communiqué.

Un autre décès en Guadeloupe

Concernant la France, un autre décès lié au déclenchement d’un airbag défectueux avait été enregistré fin mars en Guadeloupe. Jusqu’à l’annonce de ce décès, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès outre-mer et un en métropole.

À cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, l’humidité et la chaleur, ces airbags risquent d’exploser, avec un risque de blessures graves voire mortelles pour les conducteurs et les passagers avant.

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