Alice Coffin reçoit des fleurs à une conférence, certains parlent d’une « agression » de l’extrême droite

Par Germain de Lupiac
18 juin 2021 10:46 Mis à jour: 25 avril 2024 16:15

Invitée à Rouen mercredi 16 juin pour une conférence à la Friche Lucien dans le cadre du mois du féminisme, Alice Coffin s’est vu offrir un bouquet de fleurs sur scène. Certaines personnalités de gauche ont dénoncé une « agression » de la militante féministe venant de groupes « identitaires ».

Selon Libération, les témoins n’ont évoqué aucune violence physique. Pendant la conférence de l’élue féministe EELV, un jeune homme en costume-cravate est venu s’agenouiller devant elle avec un bouquet de fleur en lui demandant pourquoi elle n’aimait pas les hommes. Dans la foule, d’autres jeunes d’une vingtaine d’années étaient montés sur un conteneur, et avaient déroulé une banderole avec écrit dessus « Pourquoi vous n’aimez pas les hommes, Alice Coffin ? ».

« Nos propos étaient tout à fait mesurés. » a déclaré à l‘Incorrect, Édouard, porte-parole du collectif « Les Normaux » ayant revendiqué l’action. « Je pense que c’est juste habituel chez eux : c’est une stratégie pour nous diaboliser. Et non, il n’y a eu aucun débordement. On s’est contenté de déposer un bouquet de fleurs aux pieds d’Alice Coffin, de déployer une banderole et d’entonner quelques slogans. Il n’y a pas eu de heurts, ni de propos lesbophobes. »

Une agression venant de l’extrême droite ?
Chloé Argentin, conseillère municipale de Rouen et elle-même militante pour les « femmes, lesbiennes, et racisé.es », a déclaré que des violences verbales ont eu lieu sur Actu.fr. Cependant, elle ne parle pas d’agression : « Des personnes dans le public et de la sécurité sont rapidement intervenues. En réponse, il y a eu des bousculades. Mais ça n’a pas dégénéré, seulement des violences verbales », reconnaît-elle.

Selon Enora Chopard, élue de la Ville de Rouen, présente sur les lieux, « ce sont des méthodes d’actions de groupes identitaires. C’est assez pathétique et effrayant que des personnes se sentent obligées d’agresser la conférencière ».

Pour Simon Ugolin, directeur artistique de la Friche Lucien, il s’agissait d’ « une agression en bonne et due forme ». Jean Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, y est allé aussi de son commentaire, commentant que « partout l’extrême droite passe à la violence physique ! « . Alice Coffin a reçu de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux dénonçant également une agression de l’extrême droite.

Des réactions exagérées pour un bouquet de fleurs

Sur Facebook, le groupe « Les Normaux » s’est félicité de son action et a publié dans la foulée un manifeste où ils disent regretter vivre « dans un siècle où l’on dépeint l’homme et la femme comme une binarité désuète et où haïr les hommes n’est finalement pas si grave ».

Sur les réseaux sociaux, certains commentateurs ont dénoncé la qualification d’agression martelée par l’extrême gauche. « Offrir des fleurs à une femme est une agression d’extrême droite : on va tous finir à l’asile ! » a commenté l’éditorialiste Guillaume Bigot.



« Moi qui ai vu Mme Alice Coffin interrompre en direct une conférence organisé par Valeurs Actuelles au crique d’Hiver à coups de slogans et de hurlements, je peux dire que c’était moins poli. »
a aussi réagi la journaliste Eugénie Bastié.

Certains autres défendent le « deux poids, deux mesures » des élus de l’extrême gauche et d’EELV : « M. le Maire @EricPiolle, #Mila a reçu des centaines de milliers de menaces de mort et vit constamment sous protection policière. #AliceCoffin a reçu des fleurs. Je conçois que la traumatisante agression de la 2nde vous indigne. Mais avez-vous seulement défendu la 1ère ? » a commenté le philosophe Raphaël Enthoven.

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