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Ne pas faire ses détartrages : les risques cachés pour votre santé globale

Les problèmes bucco-dentaires peuvent se propager bien au-delà de la bouche, touchant la tension artérielle, l’inflammation et même la santé cardiovasculaire à long terme.

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Photo: Dusan Petkovic/Shutterstock

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Durée de lecture: 6 Min.

La douleur est souvent le dernier signe d’un problème — jamais le premier. Après la pandémie, le Dr Yuan Chia-hung, professeur assistant clinique à New York, a observé une vague de patients ne revenant que lorsque leurs dents étaient devenues mobiles ou insupportablement douloureuses. « Les problèmes dentaires évoluent en silence », a-t-il expliqué dans l’émission télévisée américaine Health 1+1 de NTDTV. « Lorsque la douleur apparaît, les dégâts sont généralement déjà avancés. »

Des caries apparemment “normales”, du tartre invisible ou des maladies gingivales sans douleur peuvent progresser jusqu’à provoquer la résorption de l’os de la mâchoire. Comme le souligne le Pr Yuan, les détartrages réguliers ne sont pas une question d’esthétique, mais un geste essentiel pour protéger les dents, les os et même la santé cardiovasculaire.

Les visites régulières : une défense indispensable contre les maladies dentaires

Les problèmes dentaires apparaissent rarement avec des symptômes précoces. Fissures, caries cachées et accumulation de tartre peuvent évoluer sans signe visible. Même la couleur d’une dent peut tromper : certaines caries débutantes sont blanches et se fondent dans l’émail.

le Pr Yuan recommande deux visites annuelles pour un contrôle et un détartrage dès l’âge de 4 ans. Six mois constituent l’intervalle maximal. Au-delà, l’excès de plaque et de tartre risque d’endommager irréversiblement les gencives puis l’os qui soutient les dents.

Ces visites régulières protègent aussi le cœur. Les bactéries parodontales sont associées à l’inflammation, à l’hypertension et aux maladies cardiovasculaires. Une étude taïwanaise indique que les adultes d’âge moyen effectuant un nettoyage semestriel présentaient un risque nettement réduit d’hémorragie cérébrale et d’hypertension — jusqu’à 57 % chez les hommes.

Tartre : un facteur majeur de perte osseuse irréversible

Même avec un brossage efficace, environ 10 % de la plaque reste en bouche et finit par se calcifier en tartre. Cette matière dure ne peut être retirée qu’en cabinet.

En grossissant, le tartre comprime la gencive et peut provoquer des saignements ou une récession gingivale. Dans les cas sévères, il exerce une pression sur l’os de la mâchoire, entraînant une résorption irréversible.

« L’os de la mâchoire est extrêmement sensible au tartre », rappelle le Pr Yuan. « Dès qu’il perçoit une agression, il se rétracte presque immédiatement. Et quand il diminue, il ne revient jamais en arrière. »
Il compare la dent à un arbre : l’os en constitue les racines. « Quand les racines deviennent exposées, le sol part et l’arbre tombe. C’est ainsi que les dents se déchaussent. »

Les trois stades de la maladie parodontale

Stade précoce : aucun symptôme évident. Une hygiène insuffisante laisse le tartre s’installer, provoquant parfois une mauvaise haleine ou de légers saignements.

Stade intermédiaire : symptômes discrets mais dommages accentués. Le tartre s’accumule sous la gencive. Pas de douleur, mais une mauvaise haleine persistante.

Stade avancé : inflammation de l’os alvéolaire, gencives rétractées, dents mobiles ou qui tombent. Le tartre peut alors ronger l’os et provoquer douleur et saignements.

La maladie ne se guérit pas totalement, mais des traitements permettent d’en ralentir l’évolution.

Traitements parodontaux : du nettoyage profond à la chirurgie

Selon la gravité :

Surfaçage/détartrage profond : nettoyage sous-gingival, sous anesthésie, suivi éventuel d’antibiotiques.

Chirurgie parodontale : ouverture de la gencive pour nettoyer la racine et l’os, avec possibilité de greffe osseuse.

La réussite n’est pas garantie et la récupération est longue : une bonne hygiène quotidienne reste indispensable.

Perte de dents ? Les solutions possibles

Implants ou prothèses sont envisageables selon la quantité d’os disponible.

Prothèses partielles ou complètes : lorsque plusieurs dents ou l’os sont manquants. Plus économiques mais moins performantes pour la mastication.

Implants dentaires : quatre à six implants peuvent stabiliser une prothèse complète quand la qualité osseuse le permet.

Les femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose présentent un risque accru d’échec implantaire. De plus, certains traitements anti-ostéoporose augmentent le risque d’ostéonécrose de la mâchoire et sont déconseillés avant la pose d’implants.

Ne pas remplacer les dents du fond : une erreur fréquente et risquée

Beaucoup remplacent uniquement les dents visibles, mais négligent les molaires. Cela entraîne malocclusion, inclinaison des dents voisines et modification du visage.

La perte des molaires est aussi associée à des troubles de l’articulation temporo-mandibulaire. Les dents restantes peuvent bouger, rendant le nettoyage plus difficile et aggravant la maladie parodontale.

Aujourd’hui, la technologie rend les soins beaucoup moins douloureux. Les appareils de nettoyage modernes réduisent l’inconfort et les dentistes pédiatriques utilisent jeux et chansons pour apaiser les enfants et installer de bonnes habitudes d’hygiène.

« Prendre soin de ses dents, ce n’est pas seulement les sauver », conclut le Pr Yuan. « C’est protéger l’os et le corps qui les soutiennent. »

Jojo est la présentatrice de Health 1+1. L'émission Health 1+1 couvre les dernières informations sur le coronavirus, la prévention, le traitement, la recherche scientifique, ainsi que le cancer, les maladies chroniques, la santé émotionnelle et spirituelle, l'immunité et d'autres aspects. En ligne : EpochTimes.com/Santé TV : NTDTV.com/live

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