Antibes : muni d’un couteau, il agresse les agents de sécurité du marché de Noël

Par Paul Tourège
7 janvier 2020 18:18 Mis à jour: 7 janvier 2020 18:18

Le suspect a menacé deux agents de sécurité avant de s’en prendre à un témoin qui tentait de le maîtriser.

Les faits ont eu lieu le 1er janvier sur l’esplanade du marché de Noël. Vers 9h30, Ophélie, un agent de sécurité qui était en train de patrouiller avec son chien, remarque deux individus éméchés.

Âgé de 21 ans et prénommé Moumen, l’un des deux hommes déplace une barrière qui clôture l’esplanade, fermée ce jour-là, et avance vers le maître-chien.

Ophélie lui demande alors de quitter les lieux. Moumen refuse d’obtempérer, sous prétexte de « caresser et jouer avec le chien », rapportent les journalistes de Nice-Matin.

La situation s’envenime et le jeune homme se met à hurler : « Tu crois que tu me fais peur toi et ton chien ? »

Une collègue d’Ophélie s’apprête alors à intervenir, lorsque Moumen sort un couteau et menace les deux femmes qui équipaient leurs chiens d’une muselière.

Un passant prénommé Antonio avise la scène et tente de calmer Moumen, sans succès. Les deux hommes en viennent aux mains et Antonio parvient à se saisir du couteau malgré une blessure à la cuisse et une estafilade à la main.

La police finit par intervenir et engage une course-poursuite avec les deux hommes, qu’elle réussit à acculer dans une impasse. Si Antonio n’est finalement pas inquiété, Moumen est conduit à l’hôpital avant d’être placé en garde à vue.

« Je ne me souviens plus de rien, j’avais beaucoup bu avec mon ami »

Jugé le vendredi 3 janvier par le tribunal correctionnel de Grasse dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, le jeune homme a d’abord affirmé qu’il ne se souvenait plus des faits qui lui étaient reprochés.

« Je ne me souviens plus de rien, j’avais beaucoup bu avec mon ami », a ainsi assuré le prévenu. Il estime néanmoins avoir été victime des agents de sécurité et du témoin qui est intervenu pour tenter de le maîtriser.

Moumen explique alors qu’il a été gazé et qu’il a sorti son couteau pour se défendre. Une thèse balayée par le procureur de la République qui s’appuie notamment sur différents témoignages désavouant la version de l’accusé.

Le représentant du ministère public reviendra également sur le tombereau d’injures déversées par le prévenu à l’encontre des policiers l’ayant interpellé et du personnel hospitalier qui l’a examiné après son arrestation : « Par Allah, vous êtes tous des fils de p*** et toi l’infirmière, suce*** de flics ! »

Quatre mois de prison ferme, sans mandat de dépôt

Si le prévenu dispose d’un casier judiciaire vierge, le président du tribunal souligne qu’il a toutefois déjà menacé un videur avec une arme blanche au mois de novembre pendant une bousculade à la sortie d’une boîte de nuit.

Le procureur requiert dix mois de prison, dont trois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, avec mandat de dépôt.

Moumen écopera finalement de huit mois de prison, dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec obligation de soins.

Aucun mandat de dépôt n’a été prononcé à son encontre « du fait de son jeune âge et de l’absence de mentions à son casier judiciaire ».

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