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Antisémitisme: Marine Le Pen a rendu un hommage à Ilan Halimi

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Photo: JACQUES DEMARTHON/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Marine Le Pen a rendu un hommage mardi 19 février à Bagneux (Hauts-de-Seine) à Ilan Halimi, un jeune juif tué en 2006 après avoir été séquestré et torturé, et écrit une lettre de soutien au philosophe Alain Finkelkraut, victime d’injures à caractère antisémite samedi.
Le RN a rendu cet hommage le jour où étaient organisés plusieurs rassemblements en France contre l’antisémitisme, organisés à l’initiative du PS – qui ne l’avait pas invité.
Le parti du Rassemblement national n’a pas voulu y participer mais il avait prévu des « gestes à haute portée symbolique » pour honorer les victimes d’actes antisémites.

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« Nous rendons ce soir hommage aux victimes de l’antisémitisme, et exprimons à cette occasion notre solidarité avec tous nos compatriotes juifs qui ne veulent plus vivre dans la crainte », a tweeté la présidente du Rassemblement national après son hommage à Ilan Halimi, auquel la presse n’avait pas été conviée.
Marine Le Pen était accompagnée de trois députés, Sébastien Chenu, Ludovic Pajot et Bruno Bilde, et de la tête de liste du RN pour les élections européennes, Jordan Bardella, selon les tweets des élus.
Des élus ont déposé des bouquets de fleurs devant la plaque dédiée à Ilan Halimi. Le jeune juif de 23 ans avait été séquestré à Bagneux en 2006 par le « gang des Barbares », avant d’être tué par Youssouf Fofana, qui purge depuis 2009 une peine de réclusion à perpétuité.
« Agissons enfin contre les véritables menaces qui pèsent sur (les juifs) », a tweeté Jordan Bardella, dont le parti estime que l’islamisme est la cause de l’antisémitisme.
La présidente du RN a publié aussi une lettre ouverte au philosophe Alain Finkielkraut, violemment pris à partie samedi par des « gilets jaunes ». « Le combat que vous menez est le nôtre », a écrit Marine Le Pen, se disant « (effarée) avec (lui) de voir l’identité de jeunes immigrés se constituer dans la haine des juifs ».
Louis Aliot, député des Pyrénées orientales, a lui déposé avec d’autres élus RN une gerbe au monument de la résistance et de la déportation à Perpignan, selon un tweet du député.
Le délégué du RN en Haute-Garonne, Julien Leonardelli, s’est lui rendu devant l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse, où plusieurs enfants ont été tués en 2012 par Mohamed Merah.
Sur la chaîne de télévision israélienne I24News, Marine Le Pen a dénoncé les élus qui « pour des raisons électoralistes, ferment les yeux » sur le « fondamentalisme islamiste ». 
Elle a accusé aussi « ceux qui » comme le Crif (Conseil représentatif des institutions juives, NDLR), « ne cessent de nous pointer du doigt alors que nous n’avons strictement aucune responsabilité dans ce qui se passe », estimant que l’antisémitisme d’extrême droite était « groupusculaire ».
« Nous sommes objectivement le meilleur bouclier, le meilleur rempart aujourd’hui pour les Français juifs contre la montée de ce nouvel antisémitisme islamiste », a-t-elle conclu.
La députée de l’Hérault Emmanuelle Ménard, élue avec le soutien du FN (devenu RN), a participé de son côté au rassemblement parisien.