Logo Epoch Times

Après sa condamnation, Nicolas Sarkozy dénonce : « Toutes les limites de l’État de droit ont été violées »

top-article-image

Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

Nicolas Sarkozy affirme ne pas envisager d’être gracié après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen. Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, il répète qu’il continuera à se battre pour faire reconnaître son « honnêteté », assurant qu’il ira « jusqu’à [son] dernier souffle ».

Jeudi, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison, avec une incarcération à venir, pour avoir « laissé ses plus proches » collaborateurs solliciter le régime de Mouammar Kadhafi afin de financer sa campagne présidentielle de 2007.

« En aucun cas » une grâce

Interrogé par le JDD sur l’éventualité d’une grâce présidentielle de la part d’Emmanuel Macron, l’ancien chef de l’État répond : « En aucun cas. » Il explique : « Pour être gracié, il faut accepter sa peine, et donc reconnaître sa culpabilité. Jamais je ne reconnaîtrai ma culpabilité pour quelque chose que je n’ai pas fait. Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour faire reconnaître mon honnêteté », concluant par un « je vaincrai ».

La grâce ne peut intervenir qu’après une condamnation définitive. Nicolas Sarkozy ayant fait appel, cette option n’est pas d’actualité.

« Le plus probable est que ce document soit un faux »

Dans cet entretien, il cite les propos de la présidente du tribunal à propos du document révélé par Mediapart en 2012, qui avait déclenché la procédure : une note en arabe évoquant un soutien financier à sa campagne. Selon la magistrate, « le plus probable est que ce document soit un faux ».

Nicolas Sarkozy en tire cette conclusion : « S’il y a un faux, c’est qu’il y a eu des faussaires, des manipulateurs et donc un complot. » Il estime que « dans un monde normal, c’est l’ensemble de l’accusation qui aurait dû s’écrouler. Or le tribunal a fait exactement le contraire ». Il ajoute : « Je rappelle que j’ai perdu la présidentielle de 2012 de très peu. Le faux de Mediapart y a joué un grand rôle. Qui réparera cette injustice ? »

« Je m’attendais à tout, mais pas à cela »

Concernant l’exécution provisoire de sa peine de cinq ans d’emprisonnement, assortie d’un mandat de dépôt à effet différé, Nicolas Sarkozy confie : « Je m’attendais à tout, mais pas à cela. » Il juge que « toutes les limites de l’État de droit ont été violées. C’est tellement invraisemblable. Même dans ses réquisitions pourtant violentes, le PNF ne l’avait pas demandé ! »

En liberté dans l’attente de sa convocation

En attendant son incarcération, Nicolas Sarkozy reste libre. Il a été vu samedi soir dans les tribunes du Parc des Princes lors du match PSG-Auxerre, saluant le public.

Il est convoqué le 13 octobre par le parquet national financier, qui doit lui communiquer la date de son incarcération, envisagée dans un « délai relativement proche », selon une source judiciaire.

Avec AFP