Au Mexique, des centaines d’adolescents frappés par des évanouissements, les autorités mènent l’enquête

Par Emmanuelle Bourdy
5 juin 2023 20:48 Mis à jour: 6 juin 2023 21:54

C’est une bien curieuse épidémie qui a été observée au Mexique depuis septembre dernier. Au total, 227 adolescents ont été touchés dans quatre États. Plusieurs hypothèses ont été mises en avant et l’une d’entre elles a retenu plus d’attention.

Une étrange maladie, touchant de jeunes collégiens, est apparue sur tout le territoire mexicain et ce, sans qu’aucun lien n’existe entre ces groupes de jeunes. Ceux-ci ont été pris d’évanouissements soudains, parfois accompagnés de maux de tête, de convulsions ou encore de vomissements.

Plusieurs hypothèses avancées mais aucune n’a été retenue

Ainsi que le rapporte Business Insider et la presse locale, le phénomène a d’abord touché un collège de Tapachula, au sud du Mexique, en septembre dernier. Un total de 22 adolescents ont d’abord été victimes d’évanouissements, de vomissements et de maux de tête. Puis deux semaines plus tard, 68 collégiens ont à leur tour été touchés, à environ 240 km de Tapachula. Quelques jours plus tard encore, le même collège de Tapachula a été impacté et 18 élèves ont été victimes de ce même mal. Le phénomène s’est intensifié pour atteindre un total de 227 enfants dans le pays, a précisé Slate ce dimanche 4 juin.

Cette épidémie est prise très au sérieux et le président mexicain lui-même a décidé d’enquêter. Plusieurs hypothèses ont été avancées. Parmi elles, la consommation de drogues indétectables, une fuite de gaz, un empoisonnement aux pesticides, une maladie bactérienne rare, une intoxication par des aliments ou par une fumée inconnue, ou encore une pollution.

Il s’agirait d’une « hystérie de masse »

Cependant, aucune de ces théories n’a été retenue. Concernant l’hypothèse de la drogue, les tests de dépistage effectués se sont quasiment tous révélés négatifs. De plus, aucune substance illicite n’a été retrouvée dans les établissements concernés. Le Dr. Carlos Alberto Pantoja Meléndez – l’un des épidémiologistes qui se sont intéressés à cette surprenante affaire – a indiqué que « toutes les explications sont plausibles, mais il aurait fallu une multitude de coïncidences pour qu’elles se produisent simultanément ». Selon lui, la seule possibilité est l’ « hystérie de masse ».

Une théorie également avancée par le Dr Robert Bartholomew, qui est professeur de psychologie à l’Université d’Auckland et référence dans ce domaine. Il a effectivement expliqué au média américain que l’hystérie de masse apparaît habituellement lorsque des personnes se trouvent à proximité. Comme dans le cas du Mexique les groupes d’élèves étaient éloignés de plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres, il a supposé qu’elle s’était répandue par le biais du numérique, via les réseaux sociaux.

« Avant, il fallait être dans la même pièce. Mais maintenant, les réseaux sociaux sont une extension de nos sens. Je pense que nous sommes au bord d’une épidémie mondiale beaucoup plus importante », a encore avancé le Dr Robert Bartholomew. Cette piste semble être d’autant plus plausible que plusieurs des élèves appartenant aux établissements scolaires impactés étaient membres d’un groupe WhatsApp. L’enquête, qui est toujours en cours, déterminera la véracité de cette hypothèse.

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