AUSTRALIE : une coalition de 62 nations soutient la demande du pays pour une enquête indépendante sur l’épidémie de virus du PCC

Par Katabella Roberts
18 mai 2020 18:54 Mis à jour: 18 mai 2020 18:54

Une coalition de 62 pays soutient la pression de l’Australie en faveur d’une enquête indépendante sur l’épidémie du virus du PCC qui sera présentée à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) à Genève mardi, rapporte The Australian.

Cette photo prise le 24 avril 2020 montre un signe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, au milieu de l’épidémie de Covid-19. (Photo par Fabrice COFFRINI / AFP) (Photo par FABRICE COFFRINI/AFP via Getty Images)

La publication affirme avoir obtenu une « version mise à jour de la motion », qui inclut « un ton plus sévère qu’une version européenne antérieure », et a reçu le soutien de nations telles que l’Inde, le Japon, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, la Russie, le Mexique et le Brésil, ainsi que les 27 États membres de l’UE.

La motion demanderait au directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, de « lancer au plus tôt un processus progressif d’évaluation impartiale, indépendante et complète » de la réponse internationale à la pandémie, ainsi que des actions de l’OMS, avec un calendrier.

Bien que la motion ne mentionne pas spécifiquement la Chine ou la ville de Wuhan, où l’épidémie a débuté l’année dernière, elle dit que l’OMS devrait travailler avec l’Organisation mondiale de la santé animale pour mener « des missions scientifiques et de collaboration sur le terrain » et « identifier la source zoonotique du virus et sa voie d’introduction dans la population humaine, y compris le rôle possible d’hôtes intermédiaires », a rapporté l’ABC.

Le soutien international recueilli par la motion va sans doute rendre furieux Pékin, qui a qualifié le mois dernier l’enquête indépendante de « politiquement motivée » et de tentative de « blâmer la Chine pour ses propres problèmes (les différents pays qui demandent l’enquête) et de détourner l’attention ».

Lors d’une conférence de presse avec Andrew Tillet, correspondant politique de l’Australian Financial Review, l’ambassadeur chinois Cheng Jingye a martelé que la Chine est opposée à l’idée d’une telle enquête, affirmant que « la proposition est évidemment de faire équipe avec ces forces à Washington pour lancer une campagne politique contre la Chine », avant de faire référence à des « commentaires incendiaires dans les médias » et de la part de certains politiciens.

« Le fait que l’épidémie ait d’abord éclaté en Chine et que les premiers cas y aient été signalés ne signifie pas que la source du virus se trouve en Chine », a poursuivi M. Jingle, ajoutant que « le recours à la suspicion, à la récrimination ou à la division à un moment aussi critique ne pourrait que saper les efforts mondiaux de lutte contre cette pandémie », ce que la Chine jugerait « irresponsable ».

Bien que les États-Unis n’aient toujours pas officiellement soutenu la motion, le secrétaire d’État Mike Pompeo a exhorté tous les pays à se joindre à la pression du Premier ministre Scott Morrison pour l’enquête sur les origines du virus.

Lors d’une conférence de presse le 8 mai, M. Morrison a également repoussé les commentaires précédents de la Chine, précisant que l’enquête n’était « dirigée contre personne » et que l’Australie « veut juste savoir ce qui s’est passé pour que cela ne se reproduise plus ».

« C’est une question assez honnête avec une intention et un motif honnêtes, et je vois de plus en plus de soutien pour cette position », dit-il. « Nous soutenons une motion européenne qui sera soumise à l’Assemblée mondiale de la santé, et il existe une Commission de surveillance indépendante du programme d’urgence sanitaire au sein de l’Organisation mondiale de la santé. En outre, un processus de révision des règlements sanitaires est en cours qui pourra tenir compte, je pense, des recommandations faites par les Européens, ce qui constitue un bon premier pas sur cette voie. Mais il ne faut pas laisser la piste se refroidir et je pense que l’Australie, les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays du monde entier aimeraient savoir ce qui s’est passé, car nous ne voulons pas que cela se reproduise. »

Malgré les affirmations du Premier ministre selon lesquelles l’enquête se limite à trouver les origines du virus, Pékin a suspendu cette semaine les importations de bœuf de quatre des plus grands transformateurs de viande australiens et a menacé d’imposer des droits de douane de 80 % aux producteurs d’orge nationaux, mais a affirmé que cela n’avait aucun rapport avec le différend actuel sur le Covid-19.

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