La proposition de loi, déposée en 2019 par la députée MoDem du Cher, Nadia Essayan, a été adoptée le 28 janvier par l’Assemblée nationale. Le but de cette proposition est de faciliter le quotidien des personnes autistes grâce à la création d’une « heure silencieuse » dans les grandes surfaces.
« Les personnes qui souffrent de troubles autistiques ressentent la lumière et le son de façon plus intense que nous et cela peut causer une véritable souffrance et du coup, un empêchement à aller dans ces lieux », avait indiqué en 2019 la députée, rappelle France 3.
La proposition de loi a été adoptée en première lecture ce jeudi 28 janvier à la quasi-unanimité, avec 85 voix parmi les 88 votants et aucun vote contre, indique Capital.
Elle concerne l’accessibilité des ensembles commerciaux, ainsi que des commerces de détail d’une surface de vente de plus de 1 000 m².
Ces derniers seront donc obligés, à partir du début de l’année 2022, de prévoir une heure pendant laquelle ils ne pourront pas diffuser de message sonore ni de musique. Ils seront également tenus de baisser légèrement l’intensité des lumières, tout en réduisant le fonctionnement des appareils électroniques en marche.
À l’origine de cette idée, Mme Essayan a évoqué la semaine dernière devant la presse une « belle histoire », celle de Clémence, une adolescente autiste de Vierzon, pour qui un supermarché local accepte de mettre en place un « heure silencieuse » hebdomadaire, rapporte l’AFP.
Le délai de 18 mois permet de prendre en compte les difficultés actuelles du monde du commerce, durement touché par la crise du Covid-19, assure-t-elle.
« Les grandes surfaces ont déjà fait beaucoup, mais il reste des problématiques non prises en compte », estime la parlementaire. Plutôt que d’imposer des mesures précises, ce texte veut favoriser « un climat de dialogue, de confiance et de concertation » pour faire avancer la cause du handicap.
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