Avec «cinq fois plus d’éolien et de solaire, le problème resterait exactement le même», affirme Mac Lesggy

Par Emmanuelle Bourdy
6 septembre 2022 23:02 Mis à jour: 6 septembre 2022 23:02

L’ingénieur agronome Mac Lesggy a abordé le thème qui préoccupe la majorité des Français à l’approche de l’hiver, à savoir l’approvisionnement en énergie.

Alors que les pénuries en matière d’électricité guettent la France, Mac Lesggy s’est exprimé dans sa chronique sur cette question, ce dimanche 4 septembre sur RTL. Il a notamment expliqué pourquoi les éoliennes et les panneaux solaires ne pourront pas, à eux seuls, combler les besoins de l’Hexagone et ce, même si la France investit massivement dans ces énergies nouvelles.

Éoliennes et panneaux solaires ne sont « d’aucun secours pour nous prémunir d’une panne géante »

Mac Lesggy a tout d’abord rappelé au micro de RTL que la France a investi 120 milliards d’euros « en éoliennes et parcs photovoltaïques », et pour autant, « ces investissements ne nous seront d’aucun secours pour nous prémunir d’une panne géante l’hiver prochain ».

Sans le vent, les éoliennes ne peuvent pas fonctionner, de même pour les panneaux solaires s’il n’y a pas de soleil. Alors, lorsqu’une vague de froid sec arrive et s’installe, « et surtout une absence totale de vent », les éoliennes « ne produisent rien ou presque », a-t-il expliqué, mentionnant que « durant la dernière vague de froid de janvier dernier, du 24 au 27, nos 7000 éoliennes n’ont fourni que 1 à 2% de l’électricité dont la France avait besoin ».

Mac Lesggy a cependant souligné que pour les centrales photovoltaïques, « c’est un peu mieux », sans toutefois crier victoire, car en hiver, « les jours sont courts et le soleil est rasant, ce qui limite leur efficacité ». « Elles ont produit, quelques heures en milieu de journée jusqu’à 7% de nos besoins en électricité », a-t-il mentionné, indiquant que cette production « n’a eu lieu, ni la nuit bien sûr, ni le matin ou dans la soirée, quand la France a particulièrement besoin d’électricité ». Afin d’éviter la pénurie, il faut donc disposer d’un « appareil de production capable de fournir à ce moment-là, de manière certaine, 100% de la puissance électrique nécessaire, même si solaire et éolien sont à zéro ».

Le retard en matière de déploiement des énergies renouvelables absolument pas en cause

« Nos barrages de montagne, pour peu qu’il pleuve cet hiver pour les remplir, nos centrales à gaz et à charbon, que l’on ne veut pas rallumer parce que cela envoie des tonnes de CO2 dans l’atmosphère et bien sûr nos centrales nucléaires », a-t-il analysé, avant de s’attarder sur ces dernières. « C’est parce que certaines d’entre elles sont en arrêt prolongé pour cause de problèmes de corrosion sur des circuits de secours que nous risquons le black-out », a-t-il martelé. Soulignant par ailleurs que la totalité des barrages remplis ne représente que « 5 GW de puissance, soit 7% de notre consommation par temps froid », ce qui équivaut à « une toute petite batterie d’appoint ».

Selon lui, le problème de pénurie ne vient en aucun cas « du retard que nous aurions en matière de déploiement des énergies renouvelables », ainsi que certains le clament. Et peu importe que l’on ait « deux ou trois fois ou cinq fois plus d’éolien et de solaire, le problème resterait exactement le même », a-t-il bien spécifié.

Pour Mac Lesggy il n’y a donc qu’une solution à court terme, « c’est que les ingénieurs et techniciens remettent en route les réacteurs dont nous aurons besoin avant les grands froids, et surtout que l’hiver prochain ne soit pas trop froid ! Sinon il faudra ressortir les bougies ».

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