Bas-Rhin : une enseignante poignardée, l’adolescent interpellé

Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images
Un adolescent de 14 ans a agressé mercredi matin une enseignante de 66 ans au collège Robert Schuman de Benfeld (Bas-Rhin).
Armé d’un couteau, il a blessé au visage cette professeure de musique avant de tenter de se donner lui-même des coups de lame lors de son interpellation. Transporté en urgence absolue à l’hôpital de Strasbourg par hélicoptère, son état n’était pas précisé en fin de matinée, selon la gendarmerie.
L’agression dans une salle de classe
Les faits se sont déroulés dans une classe de l’établissement, pour des raisons encore inconnues. D’après Les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA), le pronostic vital de l’enseignante n’est pas engagé. Les élèves présents au moment de l’agression ont été placés en confinement dans la salle avant d’être déplacés au foyer du collège. Les autres ont été évacués vers la salle des fêtes.
« On ouvre la salle des fêtes de Benfeld pour que les parents puissent accueillir et récupérer leurs enfants dans de bonnes conditions », a indiqué le maire de cette commune de 6000 habitants, Jacky Wolfarth.
Réaction des autorités
La ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, Élisabeth Borne, a dénoncé l’agression dans un message publié sur X : « Je condamne avec force l’agression d’une enseignante par un élève dans un collège du Bas-Rhin ». Elle a exprimé sa « solidarité à l’enseignante et à la communauté scolaire » et annoncé la mise en place immédiate d’une cellule de soutien psychologique pour accompagner élèves et personnels, précisant se rendre sur place sans délai.
Le maire Jacky Wolfarth a également assuré que « des cellules psychologiques sont mises en place pour que finalement les enfants puissent vivre au mieux (…) après cet événement ». Soulignant qu’il s’agissait, selon lui, « d’un événement isolé », il a rappelé que « le collège avait pris toutes ses mesures » et décrit l’établissement comme « calme » et bénéficiant d’ »un encadrement exemplaire ».
Le choc des élèves
Plusieurs témoignages d’élèves recueillis par l’AFP illustrent le traumatisme provoqué par l’attaque. « Ma prof a dit, rangez les affaires, on doit vous parler, il y a eu un événement très grave », rapporte une collégienne de quatrième, exprimant sa peine : « Ça me fait de la peine, parce que moi je l’aimais bien ». Un élève de cinquième confie de son côté : « Je suis choqué, j’ai aussi pleuré avant. » Connaissant l’élève interpellé, il précise néanmoins : « Mais je ne parlais pas avec lui, je n’étais pas trop ami avec lui. »
Le maire a conclu qu’il appartiendra à l’enquête « de déterminer l’aspect et le profil psychologique de la personne qui a commis l’infraction ».
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