Bérénice, désespérée, doit procéder à l’abattage de ses 200 vaches : « Je trouve cela aberrant »

Par Emmanuelle Bourdy
22 mai 2024 11:31 Mis à jour: 22 mai 2024 11:31

Parce que l’une de ses 200 vaches a été testée positive au test de la tuberculose bovine, Bérénice Walton, une éleveuse de vaches bazadaises à Arveyres (Gironde), doit faire euthanasier la totalité de son cheptel. Afin de l’aider à se relever de cette douloureuse épreuve, une cagnotte a été lancée.

« Après des longues semaines d’attente » et « des informations transmises au compte-goutte et sans cesse contradictoires », le couperet est tombé, ainsi que l’explique Bérénice Walton sur le site de La Ferme de Bérénice. « Vous devez effectuer un abattage total de votre troupeau ! » Cette décision de l’administration a fait suite à la découverte, en décembre 2023, d’un cas de tuberculose bovine au sein de son troupeau.

« Nous vivons un véritable séisme »

« C’est avec le cœur gros et rempli de désespoir que je vous écris ce message aujourd’hui. Après la problématique de la salle de découpe, en 2023, qui nous a contraint de suspendre notre activité de vente directe, maintenant c’est le coup de grâce ! » écrit l’agricultrice dans une lettre envoyée à ses clients.

Elle dénonce ce « protocole sanitaire français », qui exige « l’abattage total » du troupeau pour « soi-disant » éradiquer cette maladie de la tuberculose bovine qui, transmise par la faune sauvage et notamment par le blaireau, le sanglier, le cervidé et le renard, « continue sa progression ». Cette transmission « passe principalement par les voies respiratoires, de mufle à mufle ou par le partage des points d’eau, les pâtures », nous explique encore l’éleveuse dans sa lettre. Chaque année depuis 2001, une centaine d’élevages est touchée, ce qui représente 10.000 animaux innocents abattus, se désole-t-elle.

« Je trouve cela aberrant ! Sachant que la viande est consommable, commercialisée en circuit long et que la transmission à l’humain est plus que dérisoire, les raisons de cette politique sont certainement ailleurs », mentionne-t-elle.

« Une indemnité de l’État qui n’est pas à la hauteur »

La Ferme de Bérénice est condamnée sanitairement, mais aussi financièrement, « avec une indemnité de l’État qui n’est pas à la hauteur de notre réalité économique ». « Dans quelques jours nos vaches vont monter dans les camions pour l’abattoir. Leurs petits veaux âgés de quelques jours seront euthanasiés. J’en suis malade ! En plus du choc émotionnel, c’est 13 ans de travail saccagés brutalement sans aucun respect des animaux, nos animaux, ceux que nous avons toujours élevés avec le plus grand soin », pointe encore Bérénice.

La jeune femme de 33 ans, qui se dit « désespérée et abattue », a tenu à remercier ses clients pour leur fidélité et leur soutien durant toutes ces années, concluant avoir « toujours avancé » pour leur satisfaction, et cela dans le « respect des animaux et la préservation de l’environnement ».

Afin de permettre à Bérénice et sa ferme de trouver les ressources pour recréer un troupeau et retrouver une chaîne de production viable, une cagnotte en ligne a été créée sur leetchi.com. Pour l’heure, plus de 1200 personnes y ont participé.

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