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Besançon : l’arrêté anti-mendicité est confirmé par la justice

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À Besançon il est interdit de mendier.

Photo: : ARMEND NIMANI/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le tribunal administratif de Besançon a rejeté mardi une requête présentée par un militant associatif contre un arrêté controversé pris le 3 juillet par le maire La République En Marche (LREM) de la commune, Jean-Louis Fousseret, pour interdire la mendicité dans le centre-ville.
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Cet arrêté, qui interdit outre « la mendicité, accompagnée ou non d’animaux », la « consommation d’alcool », les « regroupements ainsi que la station assise ou allongée lorsqu’elle constitue une entrave à la circulation publique », a soulevé les protestations des associations caritatives et de nombreuses personnalités politiques locales.
Le 18 août, quelque 150 personnes ont participé à un sit-in dans le centre de Besançon pour protester contre cet « arrêté anti-SDF« .
Dénonçant « d’évidentes discriminations contre les pauvres et les sans-abris« , la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a également saisi vendredi le tribunal administratif de Besançon d’un référé et d’une requête au fond distincts. Le premier doit être examiné « courant septembre » et la seconde « au printemps », selon le tribunal.

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Atteinte grave à la fraternité
Paul Guardado, le militant associatif qui a introduit la requête rejetée mardi, invoquait « une atteinte grave et manifestement illégale au principe de fraternité inscrit à l’article 2 de la Constitution ».
Selon le tribunal toutefois, « l’atteinte portée par l’arrêté litigieux à la liberté d’aider autrui dans un but humanitaire n’est, ni suffisamment grave, ni manifestement illégale » pour justifier son annulation.

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Le juge a néanmoins relevé que l’arrêté du maire a « indirectement mais nécessairement, porté atteinte à la liberté d’aider autrui ».
« C’est la première fois que la liberté fondamentale d’aider autrui est reconnue », a souligné le porte-parole du tribunal Jérôme Charret devant la presse.
Se disant « forcément un peu déçu », Paul Guadardo a évoqué « une défaite en demi-teinte », notant lui aussi la reconnaissance de cette liberté.
Le jeune militant a annoncé son intention de déposer un recours devant le Conseil d’État contre la décision du tribunal administratif.
D. S avec AFP