Biden prévient que les cyberattaques contre les États-Unis pourraient déclencher une « véritable guerre armée »

Par Frank Fang
28 juillet 2021 22:06 Mis à jour: 28 juillet 2021 22:06

Le président américain Joe Biden a prévenu le 27 juillet que les États-Unis pourraient répondre par une « véritable guerre » contre les pays qui décideraient de lancer des cyberattaques contre l’Amérique.

Joe Biden a fait ces remarques lors d’un discours au bureau du directeur du renseignement national (ODNI), qui supervise la communauté du renseignement américaine.

« Si nous nous retrouvons dans une guerre, une véritable guerre armée avec une grande puissance, ce sera à la suite d’une violation cybernétique de grande conséquence », a déclaré M. Biden.

Les violations cybernétiques, y compris les attaques par ransomware (logiciels rançonneurs), « risquent de plus en plus de causer des dommages et de perturber le monde réel », a ajouté M. Biden.

Les opérations de ransomware impliquent des acteurs malveillants qui chiffrent les données des victimes et les rendent inaccessibles. Les acteurs demandent ensuite une rançon en échange du décryptage.

La société Colonial Pipeline, basée en Géorgie, et l’entreprise de transformation de la viande JBS ont récemment été victimes d’attaques par ransomware qui ont interrompu leurs activités. Le FBI a attribué l’attaque contre Colonial à une bande de pirates basée en Russie.

L’avertissement de M. Biden est intervenu moins de dix jours après l’annonce par le ministère américain de la justice de l’inculpation de quatre ressortissants chinois travaillant pour le ministère chinois de la Sécurité d’État (MSS), principale agence de renseignement du régime, dans le cadre d’une campagne mondiale de piratage visant à voler des secrets commerciaux et des informations sensibles à des entreprises, des universités et des organismes gouvernementaux.

Parmi les victimes de cette campagne de piratage figurent des entités situées dans de nombreux pays du monde, dont le Canada, l’Allemagne, la Norvège, l’Arabie saoudite, le Royaume-Uni et les États-Unis.

La semaine dernière également, la National Security Agency (NSA), la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) et le Federal Bureau of Investigation (FBI) ont publié un avis conjoint fournissant des lignes directrices sur la manière dont les entreprises et les particuliers peuvent se protéger des cyberopérations parrainées par l’État chinois.

« Ces cyberopérations soutiennent les objectifs de développement économique et militaire à long terme de la Chine », indique l’avis.

Au cours de son discours, M. Biden a mentionné la Chine et la Russie et la façon dont Washington les considère comme des menaces croissantes pour les États-Unis.

En outre, M. Biden a souligné les menaces militaires de la Chine, faisant référence au dirigeant chinois Xi Jinping, qui est « très sérieux dans sa volonté de devenir la force militaire la plus puissante du monde ».

Récemment, deux rapports distincts basés sur des images satellites ont montré le renforcement nucléaire de la Chine. En 2020, le Pentagone a estimé que la Chine disposait « d’un stock d’ogives nucléaires opérationnelles de l’ordre de 200 ».

Le 26 juillet, la Federation of American Scientists (FAS) a publié un rapport soulignant que la Chine construisait un nouveau champ d’environ 110 silos à missiles près de Hami, une ville située dans l’est de la région chinoise du Xinjiang, à l’extrême ouest du pays.

Quelques semaines auparavant, le James Martin Center, basé en Californie, avait révélé que la Chine construisait environ 120 nouveaux silos près de la ville de Yumen, située dans le désert du nord-ouest du pays.

« La construction de silos à Yumen et à Hami constitue l’expansion la plus importante jamais réalisée de l’arsenal nucléaire chinois », indique le rapport du FAS.

« Bien que significative, même une telle expansion ne donnerait toujours pas à la Chine une quasi-parité avec les stocks nucléaires de la Russie et des États-Unis, qui exploitent chacun des stocks d’ogives nucléaires proches de 4 000 ogives », selon le rapport du FAS.

Plusieurs législateurs républicains ont depuis exprimé leurs inquiétudes quant aux nouvelles bases de missiles de la Chine.

Le représentant Mike Turner (Parti républicain, Ohio), membre de la sous-commission des services armés de la Chambre des représentants sur les forces stratégiques, a déclaré que le renforcement nucléaire de la Chine visait à « menacer les États-Unis et [leurs] alliés », selon un communiqué.

« Le PCC[Parti communiste chinois] n’est pas un acteur responsable, et on ne peut pas lui faire confiance », a-t-il ajouté. « L’expansion rapide de son arsenal nucléaire et son refus de négocier de bonne foi sur le contrôle des armements constituent une violation flagrante de l’article VI du Traité de non-prolifération nucléaire. »

Dans une récente vidéo de propagande chinoise, le régime chinois a menacé d’atomiser le Japon si le pays décide de défendre Taïwan face à l’agression chinoise contre l’île autonome.

Le représentant Mike Rogers (Parti républicain, Alabama), membre principal de la commission des services armés de la Chambre des représentants, a également publié une déclaration, affirmant que les États-Unis doivent « moderniser rapidement » leur infrastructure nucléaire.

« Nous savions depuis un certain temps que la Chine procédait à une accumulation nucléaire massive, et maintenant elle a été mise à nu pour que le monde entier puisse la voir », a déclaré M. Rogers.

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