Bill Gates: «il y a beaucoup d’exagérations climatiques»

Est-ce que le cofondateur de Microsoft est en train de changer d'avis?

Par Jack Phillips
29 septembre 2023 18:42 Mis à jour: 29 septembre 2023 18:42

Bill Gates semble revenir sur certains de ses commentaires antérieurs concernant le changement climatique et a laissé entendre que certains militants du climat avaient fait des prédictions alarmistes.

« Il y a beaucoup d’exagération sur le climat », a déclaré, lors d’un événement récent, le multimilliardaire philanthrope qui a cofondé Microsoft. « Le climat ne va pas mettre fin à la planète. La planète va donc se porter bien. »

Bille Gates a fait ces commentaires lors du Earthshot Prize Innovation Summit, aux côtés d’un autre milliardaire Michael Bloomberg et du prince William du Royaume-Uni. Ses commentaires sur « l’exagération » ne comportaient pas d’exemples précis.

Quelques jours plus tard, lors d’un événement organisé par le New York Times, il a fait un commentaire similaire sur le climat. « Il y a des effets sur l’humanité, mais moins sur la planète », a dit Bill Gates, ajoutant « qu’aucun pays tempéré ne deviendra inhabitable ».

« Il est clair que nous ne nous dirigeons pas vers des scénarios extrêmes. Les émissions atteindront un pic, puis commenceront à diminuer », a-t-il précisé.

Lors de l’événement du New York Times, Bill Gates s’est également présenté comme « la personne qui fait le plus sur le climat en termes d’innovation et de moyens de concilier plusieurs objectifs », suggérant qu’il est qualifié pour faire des commentaires sur le climat.

En même temps, il a mis en garde que si les dirigeants mondiaux devaient mettre en œuvre des politiques climatiques, ils ne pourraient pas le faire en recourant à la « force ».

« Si vous essayez d’utiliser la force, vous aurez des gens qui diront : ‘J’aime le climat, mais je ne veux pas supporter ce coût et réduire mon niveau de vie.’ Sans innovation, il est peu probable, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire, que l’approche par la force soit couronnée de succès. »

Auparavant, Bill Gates a émis plusieurs avertissements liés au climat. Par exemple, en 2020, il a affirmé que le changement climatique causerait plus de morts et de souffrances humaines que le Covid-19. « Aussi terrible que soit cette pandémie, le changement climatique pourrait être pire », a-t-il martelé à l’époque, tout en soulignant que les dirigeants du monde entier devaient « accélérer nos efforts dès maintenant » pour « éviter une catastrophe climatique ».

Ces dernières années, le multimilliardaire a également acheté une grande superficie de terres agricoles aux États-Unis, devenant le plus grand propriétaire privé de terres agricoles du pays. Une grande partie de ses commentaires publics sur le changement climatique avait trait à la production de viande. Il affirmait que les pratiques agricoles actuelles n’étaient pas respectueuses du climat, et il a également vanté les mérites de la viande synthétique ou à base de plantes comme alternative.

Opposition croissante aux politiques climatiques

Bill Gates a fait ces récentes commentaires alors qu’un lauréat du prix Nobel, John Clauser, a remis en question les modèles climatiques et a déclaré que, dans ces modèles, leurs auteurs avaient ignoré une variable clé. Avec plus de 1600 autres scientifiques et professionnels du monde entier, il a signé la déclaration affirmant « qu’il n’y a pas urgence climatique » et que l’histoire de la Terre montrait que le climat changeait constamment et indépendamment de l’activité humaine.

Le physicien John F. Clauser à son domicile de Walnut Creek, en Californie, le 4 octobre 2022. Il a reçu le prix Nobel de physique avec deux autres scientifiques, le Français Alain Aspect et l’Autrichien Anton Zeilinger, pour leurs travaux dans les sciences de l’information quantique. (Justin Sullivan/Getty Images)

« En outre, [les modèles climatiques] ignorent le fait que l’enrichissement de l’atmosphère en CO2 est bénéfique », peut-on lire dans cette déclaration.

Les signataires de la déclaration accusent également les « chercheurs mainstream » d’avoir fabriqué un « récit populaire » qui n’est en fait que la « corruption de la science qui menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes ».

« La science climatique erronée s’est métastasée en une pseudoscience journalistique imposante et choquante », constate la déclaration. « Elle a été promue et répandue par des agents de marketing commercial, des politiciens, des journalistes, des agences gouvernementales et des écologistes tout aussi malavisés. À mon avis, il n’y a pas de vraie crise climatique. »

« Il y a cependant un problème très réel d’assurer un niveau de vie décent à la grande population mondiale et une crise énergétique qui en découle. Cette dernière est inutilement exacerbée par ce qui, à mon avis, est une science du climat incorrecte. »

Auparavant, deux éminents scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’université de Princeton avaient mis en garde contre les réglementations de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone dans la production d’électricité. Dans un témoignage publié en août, ils ont affirmé que ces règles « seront désastreuses pour le pays, sans aucune raison scientifiquement justifiable ».

« La méthode d’analyse non scientifique, qui repose sur le consensus, l’examen par les pairs, l’opinion du gouvernement, des modèles qui ne fonctionnent pas, la sélection de données et l’omission de nombreuses données contradictoires, est couramment employée dans ces études et par l’EPA dans sa proposition de règlement », ont écrit William Happer, professeur émérite de physique à l’université de Princeton, et Richard Lindzen, professeur émérite de sciences atmosphériques au MIT. « Aucune de ces études ne contient de connaissances scientifiques, et donc aucune n’apporte de soutien scientifique à la proposition de règlement. »

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